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ECVC : Le mouvement agroécologique est fondé sur la diversité

Conclusions de l’Articulation des Diversités sexuelles et de genre à l’Assemblée générale d’ECVC


Nous célébrons la diversité de nos sols, océans, forêts, fermes et estomacs. Nous célébrons la diversité sociale et culturelle de nos communautés, car elle est source de force et de résilience. En tant que personnes qui incarnent cette diversité, nous ne demandons pas à être tolérés ; il ne s’agit pas de pitié ou de charité. Il s’agit de savoir qu’un mouvement socialement diversifié pour l’agroécologie et la souveraineté alimentaire est un mouvement plus fort et que la libération de chacun·e est liée à la libération de nos sociétés.

Dans nos sociétés, dans les zones rurales et urbaines et dans nos organisations, il y a des personnes avec des corps, des émotions, des capacités et des compétences diverses qui ont été historiquement soumises à plus de formes de discrimination que les autres. Certain·es d’entre nous portent le traumatisme de ces discriminations dans leur corps, leur cœur et leur esprit. Nos organisations locales, ECVC et LVC, doivent lutter pour des transformations systémiques afin de démanteler ces oppressions croisées.

La Via Campesina doit soutenir le concept d’agriculture familiale en tant que modèle d’agriculture paysanne, venant d’un lieu d’amour révolutionnaire. Nous appelons à la nécessité d’élargir la définition de “l’agriculture familiale”, en ré-imaginant l’agriculture familiale et en incluant nos familles choisies, une diversité de personnes et de façons de vivre et de travailler ensemble.

Nos organisations doivent accueillir la communauté LGBTQI+, les collectifs, les migrant·es, les coopératives, les personnes marginalisées, les personnes racialisées et les personnes différentes qui se rassemblent dans la communauté. Nous devons accueillir les nouvelles générations, accroître la résilience de l’agriculture et renforcer le potentiel de tous pour atteindre la souveraineté alimentaire. Nous devons créer des espaces plus sûrs pour tous ces groupes et changer nos récits et nos pratiques.

Pour y parvenir, nous avons besoin de ressources et d’outils. Nous devons être reflétés dans l’ensemble du travail de l’ECVC, y compris dans les documents de position, les méthodes de travail et dans le nouveau plan stratégique. Nous avons également besoin de plus que des alliés. Nous avons besoin de complices pour démolir les déséquilibres de pouvoir en vue d’un véritable changement systémique. Nous avons besoin que les personnes en position de pouvoir prennent du recul et libèrent l’espace pour que nous puissions participer de manière significative et, ainsi, réaliser des transformations systémiques.

Hommes ! Partagez votre pouvoir avec nous ! Propriétaires terriens ! Partagez vos terres avec nous ! Aînés ! Soyez ouverts à nos nouvelles idées !
Paysan·nes, travailleur·euses de la terre, jeunes, gardien·nes de la sagesse et ancien·nes de la terre, femmes, personnes de diverses sexualités et genres, migrant·es, communautés racialisées et marginalisées : Prenons la main ensemble et faisons cette révolution à partir d’un lieu de justice sociale, de joie et d’amour révolutionnaire !!!