Aller au contenu
  • EN
  • FR
  • ES
  • À propos
  • Nous écrire
  • Faire un don
Facebook X Instagram Vimeo Telegram
Via Campesina Français
  • Par thèmeDéplier
    • Marchés commerciaux et revenus
    • Agroécologie et semences paysannes
    • Dignité pour les travailleur.euse.s migrant.es et saisonnier.es
    • Droits paysans
    • Justice climatique et environnementale
    • Multinationales et agribusiness
    • Politiques publiques
    • Terre, eau et territoires
  • ArticulationsDéplier
    • Articulation des jeunes
    • Articulation des femmes
    • Diversités
  • Publications
  • MultimédiaDéplier
    • Vidéos
    • Podcasts
  • CampagnesDéplier
    • Campagne internationale pour la réforme agraire
    • Campagne semences paysannes
    • Campagne contre la violence faite aux femmes
    • Campagne contre les agrotoxiques et pour la vie
    • Campagne pour un traité contraignant
search
  • EN
  • FR
  • ES
search
Via Campesina Français
Facebook X Instagram Vimeo Telegram
Solidarité internationale

Solidarité avec le peuple haïtien dans sa lutte pour la démocratie, la justice et les réparations de la MINUSTAH

29 mars 202118 janvier 2022

La Via Campesina se joint aux mouvements sociaux et à la société civile pour exprimer sa solidarité au peuple d’Haïti dans sa lutte pour la démocratie, la justice et les réparations de la MINUSTAH. Lisez la déclaration complète ci-dessous.

Au Secrétaire général des Nations unies, António Guterres

Au Secrétaire Général de l’OEA, Luis Almagro

Aux gouvernements des pays membres de l’ONU et de l’OEA

Au peuple d’Haïti et à ses organisations

Haïti est une fois de plus au cœur d’une crise très profonde. Actuellement, un élément central de cette crise est la lutte contre la dictature imposée par l’ancien président Jovenel Moïse. Depuis l’année dernière, après avoir décrété la cessation des activités du Parlement, celui-ci gouverne par décret, violant ainsi de manière permanente la constitution du pays. Ainsi, par exemple, il refuse de quitter le pouvoir alors que son mandat a expiré le 7 février 2021, prétendant qu’il prend fin le 7 février de l’année prochaine, sans aucune base juridique. Il le fait malgré les multiples prises de position contre lui des principales instances juridiques du pays, telles que le CSPJ (Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire), la Fédération qui regroupe les Barreaux haïtiens, ainsi que les Fédérations religieuses et de nombreuses institutions représentatives de la société. À cette époque, en outre, il y a eu une grève des fonctionnaires de la judice qui a laissé le pays sans aucun organe judiciaire en fonctionnement.

En même temps, cette crise institutionnelle s’inscrit dans le cadre d’une insécurité qui touche pratiquement tous les secteurs de la société haïtienne. Une insécurité qui s’exprime par la répression sauvage des mobilisations populaires par la PNH (Police Nationale d’Haïti) à la botte de l’Exécutif, par des attaques contre les journalistes, par différents massacres dans les quartiers populaires, par des assassinats et des arrestations arbitraires d’opposants, âr l’arrestation d’un juge de la Cour de Cassation sous le prétexte de fomenter un prétendu complot contre la sécurité de l’Etat et de l’assassiner, par la révocation illégale et arbitraire de trois juges de cette Cour, par la création de centaines de groupes armés qui sèment la terreur sur tout le territoire national et qui répondent au pouvoir, transformant l’enlèvement de personnes en une industrie très prospère pour ces criminels.

Photo lancet

Les 13 années d’occupation militaire par les troupes des Nations unies à travers la MINUSTAH, ainsi que les opérations de prolongation d’une situation de tutelle à travers la MINUJUSTH et le BINUH ont aggravé la crise haïtienne, en soutenant les secteurs rétrogrades, anti-démocratiques et mafieux. En outre, ils ont commis des crimes graves contre la population haïtienne et ses droits fondamentaux (comme l’introduction du choléra) qui méritent des processus de justice et de réparation exemplaires. Le peuple haïtien a payé très cher l’intervention de la MINUSTAH : 30 MILLIERS DE MORTS du choléra transporté par les soldats, des milliers de femmes violées, qui ont maintenant des enfants orphelins de pères en vie mais retournés dans leurs pays d’origine. Rien n’a changé de manière positive en 13 ans, plus d’inégalité sociale, plus de pauvreté, plus de difficultés pour le peuple et l’absence de démocratie.

Les conditions de vie des secteurs populaires se sont considérablement détériorées à la suite de plus de 30 années de politiques néolibérales imposées par les institutions financières internationales (IFI), par une grave crise du taux de change, par le gel du salaire minimum et par un taux d’inflation de plus de 20 % au cours des trois dernières années.

Malgré cette situation dramatique, le peuple haïtien reste ferme et se mobilise constamment pour empêcher la consolidation de cette dictature en exigeant le départ immédiat de l’ancien président Jovenel Moïse. Récemment, les 14 et 28 février, des centaines de milliers de citoyens ont clairement exprimé dans la rue leur rejet de la dictature et leur ferme engagement à respecter la Constitution.

Compte tenu de l’importance de cette lutte et du fait que ce régime dictatorial bénéficie toujours du soutien de gouvernements impérialistes tels que les États-Unis, le Canada, la France et d’organisations internationales telles que l’ONU, l’OEA, l’Union européenne et le FMI, nous appelons à écouter le peuple haïtien qui exige la fin de la dictature ainsi que le respect de sa souveraineté et de son autodétermination et l’établissement d’un régime de transition politique contrôlé par les acteurs haïtiens qui disposerait d’un espace suffisant pour lancer un processus de véritable reconstruction nationale.

Nous demandons à l’ONU et à l’OEA – qui n’a certainement ni le droit ni le droit moral de s’ingérer dans les élections et autres affaires internes des pays membres – et aux gouvernements de tous les pays, en particulier ceux qui se sont prêtés à “occuper” Haïti pendant 13 ans, par le biais de la MINUSTAH, de cesser de se comporter comme si Haïti était leur colonie. Assez d’ingérence ! Leur devoir est autre : assurer la justice et la réparation de tous les crimes qu’ils ont commis contre ce peuple et ce pays, notamment l’introduction du choléra, les viols et les abus sexuels, l’impunité de leur manipulation électorale et l’utilisation de la “coopération” à leurs propres fins.

Seul le peuple haïtien peut décider de son avenir, mais dans ce parcours, il peut compter sur notre solidarité et notre volonté de le soutenir par toutes les actions à notre portée. Nous soutenons le peuple et les mouvements d’Haïti afin qu’ils puissent élire un gouvernement populaire de transition et une Constituante de manière démocratique.

Pour un Haïti libre et souverain,

Voir la liste des signataires ici

Cette publication est également disponible en English : liste des langues séparées par une virgule, Español : dernière langue.

Publications similaires :

  1. CLOC : 6e École Continentale des Femmes exprime sa solidarité avec le peuple haïtien
  2. Haïti : Appel à la Résistance et à la Solidarité avec le peuple haïtien pour un Gouvernement de Transition
  3. La Via Campesina exprime sa solidarité avec les Haenyeo dans leur lutte pour la protection de l’océan à Jeju, en Corée du Sud.
Étiquettes de la publication : #Haïti

Navigation de l’article

Précédent Précédent
#17Avril2021 Vingt-cinq ans de luttes paysannes pour faire de la souveraineté alimentaire une réalité
SuivantContinuer
Journée de la terre : aperçu des luttes et des violations imposées aux paysan⋅ne⋅s, pêcheurs et éleveur⋅se⋅s palestinien⋅ne⋅s
SOUTENEZ LE MOUVEMENT MONDIAL

DERNIÈRES NOUVELLES D’ARTICULATIONS

  • La Ligue des paysans kenyans : les OGM et les semences hybrides piègent les paysannes dans un cycle d’endettement et de dépression9 mai 2025
  • Réunion de l’Articulation des Diversités de La Via Campesina en Thaïlande | Bref rapport28 avril 2025

DERNIÈRES DÉCLARATIONS ET COMMUNIQUÉS DE PRESSE

  • Tunisie : La migration est un acte de résistance  – Tous les droits pour les personnes migrantes !6 mai 2025
  • Les paysan·ne·s ont leur place dans les fermes, pas en prison : libérez Hyun Jin-hee immédiatement !29 avril 2025
Organisations
Pays
Membres
Régions

Participez !

Faire un don
S'inscrire à la newsletter

Politiques publiques

  • FAO – CSA
  • Traité sur les semences (TIRPAA)
  • Décennie des Nations unies pour l’agriculture familiale
  • Systèmes alimentaires pour les peuples
  • Conseil des droits de l’homme

Solidarité internationaliste

  • Solidarité avec la Palestine
  • Mission en Haïti
  • Processus de paix en Colombie
  • Alertes paysannes
  • Déclarations de solidarité mondiale

Réseaux sociaux

Facebook X Instagram Vimeo Telegram
  • Accueil
  • Membres de La Via Campesina
  • Plan du site
  • Politique de Confidentialité
  • Nous écrire
Défiler vers le haut
  • Par thème
    • Marchés commerciaux et revenus
    • Agroécologie et semences paysannes
    • Dignité pour les travailleur.euse.s migrant.es et saisonnier.es
    • Droits paysans
    • Justice climatique et environnementale
    • Multinationales et agribusiness
    • Politiques publiques
    • Terre, eau et territoires
  • Articulations
    • Articulation des jeunes
    • Articulation des femmes
    • Diversités
  • Publications
  • Multimédia
    • Vidéos
    • Podcasts
  • Campagnes
    • Campagne internationale pour la réforme agraire
    • Campagne semences paysannes
    • Campagne contre la violence faite aux femmes
    • Campagne contre les agrotoxiques et pour la vie
    • Campagne pour un traité contraignant