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Colombie : “Nous exigeons le respect du droit de protester des organisations colombiennes”

Communiqué de l’articulation des femmes de la CLOC-Via campesina

(Managua, le 4 mai 2021) L’Articulation des femmes de la Coordination latino-américaine d’organisations paysannes CLOC-LVC, en tant qu’instance continentale de femmes paysannes, autochtones et noires, devant la RÉPRESSION contre le peuple colombien et considérant les efforts de ce peuple frère pour réaliser la paix, et avec la légitimité de sa mobilisation pour revendiquer ses droits, nous exigeons que le gouvernement cesse la répression exercée à l’aide de ses organes d’exécution que sont la police et l’armée.

En pleine crise sanitaire, les journées de contestation en Colombie ont laissé des centaines de blessés, plus de 726 détentions arbitraires, plus de 27 personnes tuées et six cas de viol, ce qui aggrave la situation de ce peuple qui crie pour sa liberté et exige le respect des droits humains de chaque citoyen et citoyenne.

Le conflit armé que la Colombie a vécu pendant plus de quarante ans a approfondi la pauvreté et la migration de sa population. Depuis de nombreuses années, les dirigeantes et dirigeants des organisations sociales font l’objet de menaces, de persécution et d’assassinats. On observe dans ces journées de contestation la réalité crue que le peuple vit au quotidien.

Nous exigeons le respect du droit de protester des organisations colombiennes; Nous appelons les organisations internationales de droits de l’homme à prendre les mesures pertinentes contre la violence brutale exercée par le gouvernement.

Nous demandons que cesse la violence sexuelle contre les femmes dans le contexte des manifestations.

Nous exigeons que cesse la répression contre les organisations sociales.

Nous lançons un appel urgent à la solidarité internationale et à la condamnation de toute forme de violence contre un peuple qui cherche à améliorer ses conditions de vie.

Mondialisons la lutte.

Mondialisons l’espoir.