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La Via Campesina au Maroc : La politique migratoire de l’Union européenne provoque des morts au lieu de sauver des vies

La Via Campesina a lancé un puissant message de dénonciation concernant le meurtre de milliers de personnes en Méditerranée.

Lors du V Forum Social du Maghreb sur la Migration (Nador, du 20 au 23 juin), elle a mis en garde contre la grave violation des droits de l’homme promue par l’Union européenne à travers sa politique migratoire, qui suit les directives du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, signé par plusieurs États il y a cinq ans à Marrakech.

Alors que le gouvernement espagnol prend la présidence de l’Union européenne, La Via Campesina, en collaboration avec des mouvements sociaux alliés, a dénoncé l’impunité du massacre de Melilla, au cours duquel des dizaines de migrants ont été tués en essayant de franchir la barrière frontalière entre le Maroc et l’Espagne.

Au cours du forum, l’Association marocaine des droits humains a présenté un rapport complet sur le massacre de Melilla, exigeant l’identification des personnes tuées et disparues, et en concluant que cet acte était prémédité et que les gouvernements espagnol et marocain en étaient responsables.

La récente tragédie sur la côte grecque, avec des dizaines de noyades signalées et des centaines de personnes portées disparues, illustre également cette grande inquiétude mondiale que dénoncent les organisations et les mouvements sociaux. Tous ces événements ont été discutés et analysés par les délégations participantes. Des délégués de La Via Campesina, de la Coordination européenne Via Campesina (ECVC) et de la région Nord-Africaine et Arabe (ARNA) y ont pris part.

La Via Campesina, avec les mouvements sociaux alliés, a réaffirmé son engagement à continuer de construire le Pacte mondial de Solidarité pour les droits des personnes migrantes et réfugiées. Ils ont également participé aux mobilisations de la Caravane Abriendo Fronteras et ont rendu visite au camp des victimes de Melilla.