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Halte à la violence, halte à la criminalisation du mouvement paysan ! Lutter n’est pas un crime !

Teofilo Acuña et Jorge Tafur, des dirigeants paysans de la Coordination nationale agraire (CNA), une organisation membre de La Via Campesina en Colombie, ont été assassinés le 22 février par des hommes qui sont entrés dans la maison où ils se trouvaient et les ont abattus tous les deux. Deux autres morts en Colombie, un pays qui assassine ses citoyens, en croyant que les tuer mettra fin à leur lutte.

TEÓFILO ACUÑA A ÉTÉ ASSASSINÉ ! Il était président de la Federación Agrominera del Sur de Bolívar, porte-parole du Congreso de los Pueblos et un leader paysan de premier plan. Il était poursuivi par le bureau du procureur général et était actuellement jugé pour rébellion.

JORGE TAFUR A ÉTÉ ASSASSINÉ ! Il était syndicaliste, leader paysan et représentant véhément de sa région et membre actuel de la direction du CNA. Il avait récemment dénoncé le fait que la police et le maire de San Martin (dans le département de Cesar) menaçaient et harcelaient des communautés victimes de violences et agissant de concert avec le paysan Wilmer Diaz.

Nous exprimons notre solidarité internationale, depuis les 82 pays où La Via Campesina est organisée, et nous l’envoyons vers LVC en Colombie et la CNA, une organisation qui constitue un important mouvement de lutte pour la terre, les territoires et la souveraineté alimentaire en Colombie.

Nous sonnons l’alerte et dénonçons l’État colombien, qui continue de tuer et de permettre l’assassinat de citoyen·nes engagé·es, d’intensifier la guerre, et qui maintient sa stratégie de criminalisation et d’extermination du mouvement social et des droits humains.

Nous appelons les organisations sociales nationales et internationales à rester en lutte, vigilantes et unies.

Nous exprimons notre préoccupation et lançons un appel à la communauté internationale concernant le niveau d’impunité qui existe en matière de violation des droits humains, de harcèlement et de criminalisation du mouvement paysan dans le monde entier. Ce sont des exemples douloureux qui se déroulent aujourd’hui en Colombie, au Honduras, en Palestine, au Kenya et dans de nombreux autres territoires.

Mondialisons la lutte, mondialisons l’espoir !

Note : Nous vous invitons à ajouter vos expressions de solidarité et vos demandes de justice au bureau du médiateur de Colmbie : defensoriapublica@defensoria.gov.co.