France, Grippe aviaire : l’État doit retrouver le bon sens sanitaire
Communiqué de presse de la Confédération Paysanne
(Bagnolet, le 21 avril 2017 ) Alors que l’épidémie de grippe aviaire touche à sa fin, trois élevages basques sont menacés d’abattage préventif. Ces élevages autarciques ont été testés scientifiquement : les animaux n’ont jamais été en contact avec le virus et sont en parfaite santé. Comment pourraient-ils représenter un danger pour les élevages proches en cette période de baisse de la pression virale?
Il s’agit d’un faible nombre d’animaux et aucun déplacement n’est prévu. C’est ce type de considérations qui a déjà amené l’administration début janvier à exempter les élevages autarciques des abattages préventifs.
L’action de la Confédération paysanne, depuis le début de cette crise a été motivée par la logique sanitaire. Nous nous sommes toujours efforcés de poser les bonnes questions : celle du rôle des transports incessants d’animaux vivants dans la filière, celle de l’énorme densité d’animaux sur certains élevages et territoires. Nous nous sommes interrogés sur le bien-fondé des abattages préventifs, qui peuvent être utiles quand la pression virale est trop forte mais qui sont inefficaces quand des dérogations aux mouvements sont permises.
Aujourd’hui, pour la deuxième fois, ce sont des CRS qui ont été mobilisés pour faire régner l’ordre administratif à coup de gaz lacrymogènes face à la mobilisation des paysans et de la société civile qui défendaient les trois élevages concernés. Une fois de plus les canards et les poules ont été sauvés et ont recouvré la liberté des parcours.
La confédération paysanne demande, en totale solidarité avec les éleveurs basques, que l’ordre d’abattre les animaux des élevages sains soit remplacé par un protocole de suivi sanitaire. Notre syndicat continuera de défendre les élevages paysans, contre tous les méfaits des logiques industrielles.
Contacts :
Laurent Pinatel, Porte-parole : 06 80 58 97 22
Mikel Hiribarren, secrétaire général : 06 38 91 04 83
Josian Palach, secrétaire national : 06 71 34 49 02
Maxime Bergonso, chargé de campagnes : 06 95 29 80 78