La Via Campesina appelle à un cessez-le-feu permanent, à la paix et à la justice à Gaza
(Bagnolet, 17 janvier 2025) La Via Campesina, mouvement paysan international, se félicite de l’annonce récente d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas concernant Gaza. Ce cessez-le-feu, tant attendu et nécessaire, apportera un soulagement et un répit essentiels à des millions de Palestinien·nes qui endurent une guerre génocidaire menée par les forces d’occupation israéliennes depuis plus de 467 jours. Cet accord de cessez-le-feu de 42 jours ne met pas fin à la tragédie subie par les Palestinien·nes et n’efface pas les dévastations vécues depuis octobre 2023.
Nous appelons à un cessez-le-feu permanent, à la paix et à la justice. Cela doit inclure la Cisjordanie, qui a connu une forte intensification des attaques et des accaparements de terres par les colons israéliens.
Un cessez-le-feu seul ne constitue pas une justice. La véritable justice implique la libération complète du peuple palestinien et des territoires de l’occupation israélienne, le démantèlement des colonies, la restitution des terres volées à leurs propriétaires légitimes, ainsi que la restauration d’une pleine souveraineté et l’établissement de l’autodétermination des Palestinien·nes, leur permettant de construire leur avenir. La justice signifie que les Palestinien·nes puissent vivre dans la dignité, en Palestine, à l’abri des bombardements, des déplacements forcés et du siège, et que les auteurs de crimes de guerre soient traduits en justice.
Depuis 15 mois, les habitant·es de Gaza se battent contre une machine de guerre implacable qui a tué et blessé des centaines de milliers de personnes, dont plus de 10 000 enfants. L’État apartheid israélien ne s’est pas contenté de massacrer le peuple de Gaza, il a également détruit délibérément tout ce qui représente et soutient la vie dans la bande de Gaza. Plus de deux millions de Palestinien·nes souffrent de la faim en raison des tactiques d’affamation utilisées par l’occupation. Les infrastructures sociales et physiques essentielles , telles que les hôpitaux, les écoles, les systèmes d’approvisionnement en eau, les réseaux électriques et les sources d’énergie, ont été réduites à néant dans le but de rendre la vie des Palestinien·nes impossible et de les expulser de leur terre. Le secteur agricole et de la pêche n’ont pas non plus été épargnés.
Malgré cette dévastation d’une ampleur sans précédent, les Palestinien·nes ont une fois de plus prouvé que la volonté de vivre est plus forte que n’importe quelle machine de guerre. La résilience du peuple palestinien est une expression profonde de la croyance en justice et de l’engagement indéfectible envers la vie, la dignité et la liberté.
Nous appelons à une solidarité continue avec le peuple palestinien jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu durable et permanent soit atteint et que la paix prévaut, en tant qu’obligation morale et humanitaire permanente. Les auteur·es de crimes de guerre et de génocide doivent être tenu·es responsables des crimes odieux et de l’utilisation sans précédent de la famine comme arme de guerre contre les civil.es à Gaza. Un embargo complet sur les armes doit être imposé pour stopper le flux d’armes. La reconstruction de la Palestine doit être soutenue selon une vision palestinienne, et non dictée par l’occupation. Nous appelons les gouvernements du monde entier à soutenir les efforts de reconstruction et demandons en particulier aux agences des Nations Unies, comme la FAO et l’IFAD, d’appuyer la reconstruction des secteurs agricole et de la pêche à Gaza.
Nous sommes en solidarité avec le peuple palestinien alors qu’il commence à reconstruire et à réhabiliter la terre. La Via Campesina reste unie, continuant à lutter pour la liberté durable et le respect de la Palestine et de son peuple.
Libérez la Palestine ! Vive la Palestine et vive les paysan·nes palestinien·nes !
En solidarité, La Via Campesina
Globalisons la lutte, globalisons l’espoir
Cette publication est également disponible en English : liste des langues séparées par une virgule, Español : dernière langue.
