Alerte : Les nouveaux OGM bientôt dans nos champs ?
Communiqué de presse
Bagnolet, le 12 septembre 2017
Les Pays-Bas ont remis à tous les gouvernements européens une proposition de modification de la directive « OGM » de 2001. L’objectif de cette proposition est que les « nouveaux OGM » échappent aux obligations d’évaluation, d’étiquetage et de traçabilité.
Ces « nouveaux OGM » ont été développés par l’industrie semencière afin de contourner le rejet massif par les consommateurs des « anciens OGM ». La dénomination a changée, mais les risques sanitaires et environnementaux, eux, sont identiques. Et les royalties promises par ces nouveaux brevets sont immenses ! Avec ces nouvelles techniques de manipulation génétique, l’industrie semencière entend bien confisquer toute la diversité cultivée existante, avec l’aide active des Pays-Bas.
Les paysans et les consommateurs européens ont déjà fait savoir qu’ils ne veulent pas des OGM, ni dans leurs champs ni dans leurs assiettes ! Ils ont obtenu que les réglementations européennes et internationales en tiennent compte. La Cour de Justice de l’Union Européenne doit se prononcer prochainement sur l’application de ces réglementations aux « nouveaux OGM ». Est-ce pour cela que l’industrie veut les modifier en urgence ?
Alors que les paysan-ne-s subissent des règlements toujours plus contraignants, les entreprises de l’agro-industrie bénéficient, elles, d’une indulgence voire d’un laxisme, à l’origine de la multiplication des scandales sanitaires de ces dernières années. La Confédération paysanne appelle le gouvernement français à appliquer le principe de précaution et à s’opposer fermement à cette nouvelle tentative de faire des paysan-ne-s, des citoyen-ne-s et de l’environnement, les cobayes de la soif de profit de l’industrie semencière et agro-alimentaire.
Contacts :
Laurent Pinatel, Porte-parole : 06 80 58 97 22
Guy Kastler, Commission semences : 06 03 94 57 21
Léa Lugassy, Chargée de communication : 06 95 29 80 78