Salvador: Réformes de la loi sur le contrôle des pesticides, engrais et produits d’usage agricole

(San Salvador, 12 septembre 2013) Avec 45 votes, ou la majorité simple, les député(e)s ont approuvé la prohibition de l’importation, de la commercialisation et de l’usage de produits chimiques ou de pesticides considérés comme nuisibles pour la santé. L’application sera graduelle et culminera dans deux ans avec la prohibition complète de ces produits qui devront être changés pour des produits qui moins dommageables pour l’environnement.

Selon les législateurs, avec l’approbation de cette réforme on cherche à diminuer le nombre de personnes dans les campagnes qui meurent de maladies causées par l’usage de produits agro-chimiques qui sont commercialisés librement au Salvador bien qu’ils soient interdits ailleurs.

On attribue aux produits agro-chimiques la mort de centaines de personnes par maladies rénales. Actuellement, ils sont commercialisés librement dans le pays et ils causent des complications de santé qui entraînent la mort.

Les partis de droite ARENA et le Parti de concertation national n’ont pas voté pour ces réformes en argumentant que la production agricole en seraient affectée, et ce, sans prendre en compte qu’il ne s’agit pas seulement de quantité de produits mais aussi de qualité. Cette réforme doit bénéficier aux familles salvadoriennes parce qu’elles auront l’opportunité de consommer des produits moins contaminés.

Il est évident que cet argument n’est qu’un des prétextes qu’utilise la droite pour protéger le plus grand importateur de produits agro-chimiques de pays, Alfredo Cristiani, qui a été fonctionnaire du parti ARENA et président de la république. Cette période a fini par la destruction de l’agriculture salvadorienne, qui justement maintenant est en train de remonter la pente.

Face à l’approbation de ces réformes de la loi sur le contrôle des pesticides, engrais et produits d’usage agricole, le Conseil national de travailleurs de la campagne CNTC/Via Campesina El Salvador considère que ce sont des pas importants mais qui auraient pu être pris plus tôt et par exemple lors de la présentation en 2008 à l’assemblée législative de la proposition de loi sur la souveraineté alimentaire. Pour que l’agriculture paysanne soit renforcée et bénéficie la société salvadorienne, nous exigeons donc que le processus d’approbation de la loi sur la souveraineté alimentaire se poursuive.