Les paysans du monde enjoignent les Etats à adopter une déclaration sur leurs droits

Communiqué de presse

(Genève, 18 septembre 2018) La Via Campesina et ses alliés CETIM, FIAN ainsi que d’autres organisations sont présentes à Genève pour agir, sceller des engagements et persuader les Etats-membres du Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies de donner leur appui à un instrument légal international qui garantisse une protection effective des droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales. À Genève à l’occasion de la 39e session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, les délégués rencontreront du 17 au 21 septembre les représentants des pays membres.

Le rapport sur le 5e Groupe de travail intergouvernemental à composition non limitée (OEIWG), la déclaration révisée et la résolution portant sur les ‘droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales’ seront présentés par la Bolivie cette semaine, le 19 septembre, au sein du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. La déclaration sera par la suite soumise aux Etats membres du Conseil des dorits de l’homme des Nations-Unies pour adoption du texte final.

Selon Elizabeth Mpofu, coordinatrice-générale de La Via Campesina, il est fondamental que les Etats-membres soient impliqués: “Après dix-sept années de dur travail, d’efforts et de dévouement de la part des paysans, nous devons nous assurer que le processus soit finalisé sans plus de retard.”

Le texte final prend en compte les suggestions de tous les pays participants. La Via Campesina apprécie la transparence et l’inclusion du processus qui met un terme à six années de négociations au sein du conseil. C’est pourquoi les délégués sont optimistes et tablent sur une issue positive pour la déclaration. D’après Ramona Duminicioiu, l’une des dirigeantes de La Via Campesina en Europe, “nous nous attendons à un vote favorable de la part de tous les pays européens. L’Europe a été très active.”

La 39th session coïncide avec un moment historique em Suisse, où les citoyens doivent se prononcer le 23 septembre au cours d’un référendum pour inclure la souveraineté alimentaire dans leur constitution. Uniterre, organisation membre de La Via Campesina en Suisse, a fait campagne pour cette cause pendant des années. Cet organisme reçoit actuallement la délégation défendant les droits des paysans pendant la 39e session.

Zainal Arifin Fuat, paysan asiatique et un des dirigeants de La Via Campesina, se réjouit: “Une meilleure protection des droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales contribuera grandement à la souveraineté alimentaire et à une société meilleure, basée sur l’équité et l’égalité”.
La mission bolivienne, qui soutient ce processus en collaboration avec d’autres pays du core group, a toujours joué un rôle fondamental dans le succès des négociations.

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