Les mouvements sociaux rejettent l’Accord de Libre Echange avec l’UE

Accord d’Association UE- Amérique Centrale: Les mouvements sociaux rejettent l’Accord de Libre Echange avec l’UE

 Communiqué de presse commun Coordination Européenne Via Campesina et La Via Campesina Amérique Centrale

Suite à la sortie du Nicaragua de la table de négociation, le cycle des négociations entre l’UE et l’Amérique Centrale a été suspendu. En conséquence, les politiques agressives de l’UE sont bloquées pour le moment.

La Coordination Européenne Via Campesina félicite les organisations de Via Campesina d’Amérique Centrale et les autres organisations de la société civile de leur vive opposition à ces accords et de leur résistance réussie.

Le dénommé Accord d’Association n’est autre qu’un Accord de Libre Echange qui a pour objectifs principaux la libéralisation, en faveur des entreprises multinationales et la privatisation des ressources naturelles et des services publics (santé, logement, éducation, eau, téléphone entre autres).

L’UE avec l’AdA essaye de continuer à mettre en place son agenda néolibéral, décrit dans la stratégie « Europe Globale », ayant déjà échoué et qui n’a pas pu être realisé au sein de l’OMC. Même s’il inclut quelques clauses relatives aux droits humains ou environnementaux, il est clair que ce qu’ils prétendent est que les entreprises multinationales prennent le pouvoir sur les services publics, les ressources naturelles, le système financier, la biodiversité et les ressources génétiques abondantes dans la région centroaméricaine.

Nous soutenons la décision du gouvernement du Nicaragua d’abandonner la table de négociation et nous appelons les gouvernements d’Amérique Centrale à tenir compte des besoins de leurs peuples et à ne pas défendre les intérêts des multinationales.

Dans le domaine de l’agriculture, les intérêts de l’agroindustrie sont clairs. Ils veulent imposer un modèle agricole prédateur, exportateur et largement dépendant de la technologie et du capital financier européen. Cet accord, par le biais des brevets, constitue une menace pour la région centroaméricaine qui risque de perde ses semences autochtones, les connaissances ancestrales et la souveraineté des peuples ainsi qu’une production d’aliments sains.

De plus, ils empêchent les communautés paysannes d’exercer leur fonction principale d’approvisionnement alimentaire au niveau local. En realité ce qui est en jeu dans les ALEs avec l’Europe ce sont des modèles totalement différents : l’UE soutient le modèle agro-industriel alors que nous paysans et paysannes, peuples indigènes d’Amérique Centrale et d’Europe nous optons pour la Souveraineté Alimentaire.

La Coordination Européenne Via Campesina et la Via Campesina d’Amérique Centrale avec d’autres secteurs sociaux rejetons toute possibilité de réactiver les négociations dans les conditions inégales où elles ont été menées et qui portaient atteinte à la souveraineté et à l’intégration des peuples d’Amérique Centrale.

Le commerce inéquitable est un acte criminel !
Il est contraire à la lutte contre la faim, à la biodiversité et à la possibilité de refroidir la planète

GLOBALISONS LA LUTTE,

GLOBALISONS L’ESPOIR

 

Contacts :
Rafael Alegria: +5042359915
René Louail : +33672848792

www.viacampesina.orgwww.eurovia.org