Les agriculteurs familiaux défendent la biodiversité et nourrissent la planète

Document de position – Nagoya

Non aux solutions basées sur les mécanismes de marché pour lutter contre la destruction de la biodiversité !

Du 18 au 29 octobre 2010, le mouvement paysan international « La Vía Campesina » a participé à la 10ème Conférence des Parties de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) à Nagoya (Japon).

Des hommes et des femmes représentant les communautés agricoles familiales d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord ont participé à la CDB afin de dénoncer et rejeter la commercialisation frénétique des ressources naturelles de la planète. Il existe des solutions viables à la crise environnementale : ce sont les diverses cultures humaines capables de préserver la biodiversité au moyen d’une agriculture paysanne et familiale durable et la gestion de la biodiversité par les communautés locales.

 

Privatisation de la nature et privatisation de la biodiversité vont de pair

Bien que les Nations Unies aient déclaré l’année 2010 « Année internationale de la biodiversité », la CDB n’a pas atteint ses objectifs pour mettre fin à la destruction de la biodiversité. Ceci n’a rien de surprenant, étant donné que la privatisation et la commercialisation de la biodiversité atteignent de nouveaux seuils : par le biais de la notion de « services écosystémiques », les entreprises et leurs États alliés donnent une valeur marchande à chaque semence, chaque forêt, chaque animal, ainsi qu’aux pratiques des communautés agricoles. Ceci leur permet de les traiter comme des objets, à des fins d’investissement, de commerce et de spéculation, perpétrant ainsi l’une des pires violations des droits humains et environnementaux.

Les agriculteurs et les agricultrices, avec leurs pratiques et leurs semences, sont réputés pour avoir développé et renouvelé la biodiversité depuis des millénaires. Ils ont également préservé la biodiversité sauvage dans les communautés qui pratiquent l’agroforesterie, la pêche et la pâture des animaux. Cependant, la privatisation de ces ressources et l’expulsion des agriculteurs de leurs territoires ont entraîné une perte de la biodiversité. Lors du siècle dernier, près de 75 % de la diversité génétique agricole a disparu : ce processus est directement lié au développement de l’industrie semencière et à l’énorme diminution du nombre de paysans sur la même période. Afin de s’approprier et de commercialiser les ressources naturelles, l’industrie a recours à de nombreuses méthodes, qui interdisent aux agriculteurs et aux communautés locales de reproduire la diversité des semences paysannes et de poursuivre leurs pratiques agricoles.

Le retrait des ressources naturelles du contrôle des communautés a partout causé une destruction environnementale et humaine : l’agriculture industrielle utilise de grandes quantités d’eau, de pesticides, d’herbicides et d’engrais. Les semences industrielles appauvrissent les sols, qui perdent leur capacité à retenir le carbone, la matière organique étant remplacée par des intrants synthétiques. Les activités de transport, les machines et les intrants incorporant des combustibles fossiles, tels que les engrais, contribuent au changement climatique. Dans le cadre de l’industrialisation de la nature, les communautés paysannes perdent l’accès non seulement aux semences et aux races de bétail, mais aussi à leurs territoires : terres, eaux et ressources côtières. Chaque perte de terres et d’écosystèmes implique également la perte de la souveraineté alimentaire d’innombrables communautés, et cède le pas à la pauvreté et à une alimentation industrielle nuisible à la santé. Nous, agriculteurs et petits producteurs d’aliments, sommes expulsés de nos terres par le biais de mécanismes d’accaparement de terres visant à produire un plus grand nombre de cultures industrielles, y compris des agrocarburants, destinées aux marchés mondiaux. Nous, qui créons et conservons la biodiversité depuis des millénaires, nous voyons interdire l’accès aux ressources au nom des « aires protégées ». Dans un même temps, des entreprises exploitent du bois dans des déserts de monocultures d’eucalyptus ou de palmier à huile prétendument durables.

La diversité des communautés paysannes et autochtones, ainsi que leurs connaissances, revêtent une grande importance dans le contexte de la crise actuelle. Ces connaissances traditionnelles sont constamment enrichies par de nouvelles innovations et par des technologies contrôlées au niveau local, mises en place par leurs utilisateurs et à la libre disposition de la communauté. Ces connaissances ne doivent pas être privatisées et leur utilisation ne doit pas être interdite. Nous, agriculteurs et agricultrices, refusons d’être instrumentalisés en tant que gardiens de la biodiversité dans des documents ou des discours officiels, alors même que nos ressources essentielles, à savoir la terre, l’eau et la biodiversité, dont nous sommes à l’origine depuis des millénaires, sont volées au profit d’une poignée d’entreprises multinationales, avec le soutien de nombreux gouvernements. À la CDB, à Nagoya, et lors des négociations sur le climat de la CCNUCC à Cancun respectivement, nous avons exigé et allons exiger que ces droits fondamentaux soient respectés.

 

COP 10 ou la commercialisation de la biodiversité et du climat en plein essor

Nous sommes confronté(e)s à une grave crise environnementale, qui se traduit par des inondations, des sécheresses, une érosion des sols, une contamination de l’eau et une perte de la biodiversité. Les institutions internationales qui, jusque là, traitaient séparément des questions liées au climat, à la biodiversité et à l’environnement d’une manière générale, commencent à travailler conjointement. Cependant, ceci représente également une opportunité, pour ceux qui visent à commercialiser les ressources de la planète au nom de la « biomasse », des « services écosystémiques » et des « marchés du carbone », de coordonner leurs efforts. À Nagoya, les agendas de la biodiversité et du changement climatique ont été rapprochés, dans la mesure où les solutions commerciales présentées lors de la Convention de l’ONU sur le climat, à Copenhague, en 2009, ont été transférées à d’autres institutions telles que la CDB.

Agrocarburants, REDD et TEEB

Les agrocarburants ont entraîné une augmentation de la spéculation sur la terre et n’ont en rien permis de réduire les émissions de carbone. Les dénommés agrocarburants de « première génération » se basent sur des monocultures (de maïs, de canne à sucre, de palmiers à huile ou de jatropha), qui exigent d’importantes quantités de terre, d’eau et d’intrants chimiques. Les agrocarburants de « deuxième génération » sont souvent constitués d’herbes, d’arbres et d’algues génétiquement modifiés, menaçant ainsi non seulement les cultures mais aussi tout matériel végétal. Ils ne sont pas plus économes en énergie et restent dangereux, dans la mesure où ils représentent un risque de contamination génétique pour notre alimentation et nos espèces sauvages. Ces deux types d’agrocarburants exigent une quantité d’énergie supérieure pour leur production que celle qu’ils permettent de délivrer. Les agrocarburants libèrent de grandes quantités de carbone dans l’atmosphère, lorsque l’on tient compte de la destruction des forêts primaires nécessaire pour cultiver les grandes surfaces qu’ils représentent. Fortement subventionnés par certains États, les agrocarburants constituent une nouvelle pratique lucrative de green-washing.

Le mécanisme REDD (réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts) accélère également la commercialisation du climat et de la biodiversité. Par l’intermédiaire de ce dispositif, une industrie polluant en Europe peut échapper à son obligation de réduire ses émissions en rachetant des crédits carbone dans une forêt tropicale lointaine située au Brésil, en Indonésie ou dans d’autres pays du Sud. Grâce au dispositif REDD, il n’existe aucune réduction d’émissions et la biodiversité est menacée par les monocultures d’arbres. De plus, les paysans et les populations autochtones sont expulsés de leurs terres agricoles et de leurs territoires, comme c’est le cas avec les « aires protégées » dans le cadre de la CDB (voir le rapport Vía Campesina).

À Nagoya, la privatisation et la commercialisation de la biodiversité ont été ardemment mises en avant par les entreprises et facilitées par les États. Des programmes tels que l’étude de l’économie des écosystèmes et de la biodiversité (TEEBS) préparent la voie à la marchandisation de tous les éléments de la nature (terres, animaux, semences, eau), qui composent en même temps les terres et les territoires des communautés agricoles. La complexité de faire pousser des plants, et celle des écosystèmes, des tendances climatiques et de la fertilité des sols est simplifiée par des dénommés « services écosystémiques », destinés à être échangés à l’image des crédits carbone. Ces approches sont non seulement soutenues par les entreprises et les États, mais elles comptent également avec le soutien de l’IPBES (plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques), qui réunit des scientifiques œuvrant pour donner une valeur monétaire à la biodiversité.

Nouvelles technologies émergentes

La CDB discute de nouvelles technologies encore peu connues ou débattues, qui visent à créer et à contrôler de nouvelles marchandises issues d’organismes vivants. Ces technologies incluent la « biologie synthétique » et la « géoingénierie ». La biologie synthétique constitue une tentative de créer de la vie que l’on ne trouve pas dans la nature, en combinant des substances chimiques reproduisant un nouvel organisme, tel qu’une bactérie. Ces bactéries sont censées produire de l’énergie à partir des sucres contenus dans les plantes, et remplacer ainsi les combustibles fossiles. Outre leur coût – elles demandent des dizaines de millions en recherche – ces technologies sont très dangereuses, et leurs conséquences sur l’environnement sont inconnues et incontrôlables.

La « géoingénierie » représente une autre technologie promettant de résoudre la crise climatique à l’aide de solutions technologiques. Au nom du changement climatique, des projets consistant à ajouter des sulfates dans la stratosphère, réduire les rayonnements solaires ou ajouter d’importantes quantités de particules de carbone dans les champs afin de séquestrer le carbone dans l’atmosphère (« biochar ») ont vu le jour. Il s’agit de projets ingérables, réalisés à très grande échelle, qui détruisent les terres, les mers et l’atmosphère.

Il n’existe à l’heure actuelle aucune institution contrôlant ces technologies. Sous la pression des mouvements sociaux et de la société civile, la CDB a, par le passé, réaffirmé les moratoires sur les semences stériles « Terminator » et sur la fertilisation des océans, qui consiste à déverser des milliers de kilomètres carrés de particules de fer dans les océans afin d’aider les algues microscopiques à séquestrer le carbone. Cependant, une pression constante pour lever ces moratoires, ainsi qu’une très faible volonté d’appliquer les autres moratoires sur la géoingénierie et la biologie synthétique, se font sentir.

 

Solutions réelles : permettre aux communautés locales de protéger et de restaurer la biodiversité en leur donnant le contrôle de leurs terres et de leurs territoires. Non à l’appropriation de la vie par les intérêts privés !

La marchandisation des écosystèmes et de la biodiversité a été lancée à un rythme frénétique dans le but de commercer, investir et créer une nouvelle spéculation sur la vie. La Vía Campesina rejette cette approche. La biodiversité se fonde sur des organismes vivants se reproduisant librement. Sa reproduction et son utilisation ne doivent pas être contrôlées par la propriété industrielle. Aujourd’hui, de nombreuses formes d’appropriation sont réclamées sur l’ensemble des organismes, sur les éléments de ces derniers, tels que les gènes et leurs traits. De plus, les techniques et les connaissances nécessaires pour les reproduire sont ardemment présentées comme la propriété intellectuelle de l’industrie. Toutes ces revendications de propriété de l’industrie sont illégitimes. Elles empêchent les agriculteurs et les autres communautés locales de préserver la biodiversité en exerçant leurs pratiques écologiques et en cultivant la nature comme un bien commun. L’appropriation privée de la terre, de l’eau et des semences met sérieusement en péril les moyens d’existence de millions de familles, ainsi que la souveraineté alimentaire et la vie de la planète.

L’industrie refuse de fournir des informations concernant les origines des ressources biologiques utilisées pour produire les produits qu’elle commercialise. Ceci lui permet d’éviter d’avoir à demander des autorisations aux communautés locales et aux parties prenantes concernées, et d’avoir à clarifier auprès de ces dernières les termes d’utilisation de ces ressources. Il s’agit d’une obligation qui concerne non seulement la propriété intellectuelle mais aussi toute commercialisation, telle que celle des lignées animales. Les ressources biologiques ne doivent jamais être utilisées sans l’accord préalable des communautés locales concernant leur utilisation et sans tenir compte des éventuelles compensations susceptibles d’être demandées par ces dernières. Les variétés végétales, les races animales et de nombreux écosystèmes ne peuvent exister sans les communautés qui les ont créés et conservés. L’accès aux ressources biologiques, et leur utilisation, doivent toujours être soumis à des droits d’utilisation collectifs, selon les modalités définies par ces communautés et non pas par les revendications de propriété privée. De plus, l’industrie et les politiques irresponsables des États doivent être tenus pour responsables des dommages causés à la biodiversité, au climat et à l’environnement d’une manière générale.

Les solutions réelles à la crise environnementale très sérieuse à laquelle est confrontée la planète n’ont pas à inclure la propriété privée, ni les technologies qui détruisent les êtres vivants. Nous rejetons les revendications de propriété sur nos biens communs, qu’elles prennent la forme de brevets, de systèmes de protection des végétaux ou d’une interdiction de nos semences diverses et variées au profit des semences uniformes ou homogènes de l’industrie. Depuis les années 60, les agriculteurs et agricultrices ont développé plus de 1,9 millions de variétés de cultures, contre seulement 8 000 cultures industrielles pour les sélectionneurs de la Révolution verte, ces dernières étant loin de représenter une option d’alimentation saine. Grâce à nos variétés de semences, nous fournissons une alimentation saine à près de 70 % de la population mondiale, tout en maintenant des sols et des écosystèmes sains. Les solutions réelles à la perte de biodiversité et à la crise environnementale doivent inclure la mise en œuvre de la souveraineté alimentaire : la garantie d’une production écologique de denrées agricoles à l’échelle locale, préservant aussi bien les écosystèmes sauvages qu’agricoles. Pour cela, les États doivent disposer du droit à contrôler les importations de produits alimentaires et les communautés doivent pouvoir contrôler la production agricole en local. La souveraineté alimentaire place les droits de ces dernières à pratiquer l’agriculture et les communautés autochtones au cœur de la préservation de la biodiversité, plutôt que les demandes des marchés et des entreprises.

La pression agressive exercée pour contrôler et privatiser nos ressources naturelles doit cesser ! Nous, agriculteurs et agricultrices du monde, n’avons pas besoin de Monsanto, de DuPont, de Bayer ou d’autres multinationales pour nous approvisionner en semences. Depuis des milliers d’années, nous conservons, semons, adaptons et échangeons nos semences, créant ainsi une grande variété de biodiversité. Nous préservons la biodiversité sauvage par le contrôle local des forêts, des écosystèmes marins ou des pâturages. La contradiction fondamentale entre la privatisation et la préservation de la biodiversité ne peut pas être résolue en nous offrant des sommes dérisoires au nom du « partage des avantages ». Nous, agriculteurs et agricultrices d’Afrique, d’Amérique et d’Asie, refusons catégoriquement ce type de compensation. Nous ne négocierons pas notre autonomie, nos ressources, notre santé et celle de l’environnement pour une poignée de promesses de compensation, qui, de plus, servent à légaliser la biopiraterie. Pour préserver la biodiversité, les communautés agricoles doivent reprendre contrôle de la terre, des ressources naturelles et de leurs territoires. La réforme agraire est un moyen direct de préserver la biodiversité. Les écosystèmes placés sous le contrôle de communautés pratiquant une agriculture écologique deviennent de véritables aires protégées.

Les États doivent résister à la pression exercée par les entreprises pour continuer à faire des profits sur la biodiversité. La rhétorique de l’inquiétude face à la perte de biodiversité restera pure démagogie tant qu’aucun changement significatif du modèle d’industrialisation de la nature pratiqué par le capitalisme vert n’interviendra. Loin de conserver la biodiversité, les entreprises constituent une menace sérieuse à la vie. Les États de la CDB se doivent de faire respecter le droit des communautés agricoles à la terre et à l’eau, ainsi que le droit des agriculteurs et des agricultrices à conserver, ressemer et échanger leurs semences paysannes, tel que stipulé dans le Traité de l’ONU sur les semences. Le renforcement des communautés agricoles et de la nourriture qu’elles produisent est la stratégie à adopter pour combattre la crise climatique, alimentaire et énergétique, recommandée par l’IAASTD, un rapport international élaboré par plus de 400 scientifiques, qui a été approuvé par 58 pays. La CDB doit explicitement soutenir le contrôle de la biodiversité par un large éventail de petits producteurs d’aliments à travers le monde, qui préservent la biodiversité, cultivent la matière organique des sols et utilisent les semences de ferme n’exigeant aucun intrant à base de combustibles fossiles.

La destruction de la biodiversité découle de la destruction des nombreuses communautés agricoles qui maintiennent, grâce à leurs pratiques agricoles écologiques, la biodiversité agricole et sauvage, y compris les forêts, les plaines et les zones humides. La préservation de la biodiversité doit garantir que les diverses communautés agricoles puissent continuer à pratiquer l’agriculture. Ce ne sont pas les entreprises mais les jeunes générations d’agriculteurs et agricultrices, travaillant de manière écologique, qui protègeront la biodiversité. Ceci signifie que les jeunes agriculteurs et agricultrices doivent pouvoir vivre et pratiquer l’agriculture, en ayant accès à la terre, à l’eau, aux semences, aux connaissances, et que les agriculteurs doivent disposer d’un contrôle local total des territoires et des écosystèmes.

À Nagoya, La Vía Campesina demande :

  • La fin de la main mise de l’industrie sur la biodiversité ! Le contrôle des ressources naturelles, de la terre et de l’eau par les communautés locales, qui pratiquent une agriculture durable sur leurs territoires, constitue la meilleure approche pour conserver la biodiversité, comme c’est le cas depuis des milliers d’années

  • Le rejet des politiques qui donnent une valeur marchande à la biodiversité, telles que celles encouragées par l’étude TEEBS et l’IPEBS. Les politiques favorisant la marchandisation des services écosystémiques détruiront la biodiversité. Elles ne doivent pas être autorisées à devenir une nouvelle pratique lucrative. Il faut aussi rejeter les autres mécanismes de marché, tels que les mécanismes REDD ou REDD+

  • Le rejet des politiques qui légitiment les solutions technologiques dangereuses et irresponsables. Le maintien et le renforcement du moratoire sur la technologie Terminator. L’application d’un moratoire sur la biologie synthétique et la géoingénierie

  • Le rejet des brevets ou des revendications des obtenteurs sur les organismes vivants, leurs éléments et leurs dérivés. L’annulation des droits de propriété existants

  • La fourniture obligatoire d’informations sur l’origine des ressources biologiques utilisées lors de toute mise en marché, pour garantir le consentement préalable des communautés. Le conditionnement de l’accès aux ressources biologiques et de l’utilisation de ces dernières, ainsi que des connaissances traditionnelles ou innovantes et des technologies, au consentement éclairé des peuples autochtones et des communautés locales

  • Le rejet les agrocarburants industriels ; la mise en place d’un moratoire sur les nouvelles plantations d’agrocarburants. La réduction significative de la consommation d’énergie.

  • Le renforcement de la souveraineté des agriculteurs et agricultrices par le biais d’un contrôle commun des ressources et des territoires locaux et en préservant ainsi la biodiversité par le biais de pratiques durables.

  • Le renforcement de la souveraineté alimentaire, qui protège la biodiversité, alimente et nourrit la plupart de la planète, et joue un rôle vital dans la réponse aux défis liés à la destruction de la biodiversité et au changement climatique