Le 30 mars Journée de la terre Palestine : arrêtez le génocide contre les palestinien·nes !
A l’occasion de la commémoration du Jour de la Terre Palestine, le 30 mars, nous affirmons avec la plus grande force et la plus grande détermination : arrêtez le génocide contre les palestinien·nes !
En ce 30 mars, Journée de la Terre Palestine, nous demandons sans équivoque l’arrêt immédiat du génocide perpétré par Israël contre le peuple palestinien. Alors que nous commémorons le 48e anniversaire de la Journée de la Terre Palestine, nous nous tenons au milieu de la brutale et incessante campagne d’annihilation menée par les forces d’occupation israéliennes. Cette offensive génocidaire ravage principalement la bande de Gaza, frappant sans pitié les civil·es, les maisons, les hôpitaux, les écoles, les lieux de culte et le cœur même des terres agricoles et des pêcheries qui assurent la subsistance des Palestinien·nes. Tous les aspects de la vie, toutes les sources de revenus et les piliers fondamentaux de l’infrastructure sociale sont directement attaqués. Aujourd’hui, alors que nous commémorons ce moment clé de la résistance palestinienne, nous sommes également confrontés à une attaque implacable contre l’existence du peuple palestinien. Plus de 32 000 Palestinien·nes ont été tué·es depuis le 7 d’octobre 2023. Plus de 78 000 personnes ont été blessées. Les femmes et les enfants sont les plus touchés, représentant environ deux tiers des personnes tuées et blessées.
L’ensemble de la population de Gaza est au bord de la famine en raison du blocus cruel imposé par Israël, qui restreint considérablement l’accès à la nourriture, à l’eau, à l’électricité et au carburant, et qui étouffe l’entrée de l’aide humanitaire. Malgré les protestations du monde entier et les arrêts provisoires de la Cour internationale de justice appelant à la fin de ce massacre et autorisant la libre entrée de l’aide humanitaire, Israël a au contraire intensifié sa guerre génocidaire flagrante. Plusieurs organisations et experts des Nations unies ont récemment tiré la sonnette d’alarme sur la détérioration rapide de la situation alimentaire dans la bande de Gaza. Selon la classification intégrée des phases de la sécurité alimentaire (IPC), le nord de Gaza et les gouvernorats de Gaza sont classés en phase 5 de l’IPC (famine) avec des preuves substantielles, et environ 70 % (environ 210 000 personnes) de la population est confrontée à la phase 5 de l’IPC (catastrophe).
Le blocus de Gaza imposé depuis 2008 par l’État colonisateur israélien témoigne de son arrogance et de son impunité débridées, qui ont conduit à la mort de dizaines de milliers d’enfants, de femmes, de personnes âgées et d’hommes lors de bombardements aveugles dans toute la bande de Gaza, en utilisant des armes internationales interdites telles que le phosphore, ainsi que d’autres outils de guerre, tant sur terre que dans les airs. Tout cela s’est produit au vu et au su de la communauté internationale, avec la complicité des riches pays occidentaux, emmenés par les États-Unis, qui continuent de se contenter d’un soutien de pure forme à l’initiative de paix tout en fournissant à l’occupation israélienne des bombes et des armes qui lui permettent de tuer de plus en plus de Palestinien·nes.
Nous condamnons fermement le soutien continu de l’administration américaine à l’occupation israélienne en lui fournissant tous types d’armes et de soutien, facilitant ainsi la guerre génocidaire en cours contre Gaza. Nous considérons que les États-Unis sont complices de ce génocide et qu’ils portent la responsabilité de protéger les efforts de colonisation israéliens qui persistent à tuer, à détruire et à commettre des crimes odieux contre l’humanité. En outre, le fait que les États-Unis protègent Israël de toute responsabilité et de toute sanction pour chaque crime commis souligne le rôle qu’ils jouent dans le maintien de cette injustice. Depuis sa création en 1976, la Journée de la Terre Palestine est un symbole puissant de la résistance palestinienne contre l’expansion et l’oppression coloniales. Issue de la première confrontation de 1976 et alimentée par les luttes en cours depuis 1948, avec une escalade après 1967, l’appropriation par Israël de millions de dunums de terres palestiniennes illustre de manière frappante ses ambitions d’expansion des colonies, en violation directe du droit international et de la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies. Les déplacements et la dépossession dont sont victimes les Palestinien·nes ne portent pas seulement atteinte à leur souveraineté et à leur droit au retour, mais menacent également leurs aspirations à la souveraineté alimentaire et à la justice sociale sur leur propre terre. Avec plus de 2 380 000 dunums saisis depuis 1967, dans le but de porter le nombre de colons juifs à un million d’ici 2030 en Cisjordanie et dans la zone C, l’expansion incessante des colonies israéliennes et l’annexion illégale de terres après les accords d’Oslo témoignent d’un mépris flagrant pour l’autodétermination des Palestinien·nes. Aujourd’hui, le dépeuplement agressif du nord de Gaza, forçant plus d’un million de personnes à se réfugier dans les limites étroites de Rafah, illustre les conséquences désastreuses de ces politiques, sapant le rêve palestinien de récupérer leurs territoires historiques et d’établir un État souverain.
En commémorant la Journée de la Terre, nous rappelons au monde entier les souffrances du peuple de Palestine sous l’occupation et, aujourd’hui, le génocide sans précédent en cours contre les Palestinien·nes.
Nous appelons les peuples et les pays du monde à faire preuve d’une solidarité réelle et active avec le peuple palestinien. Nous dénonçons les crimes contre l’humanité perpétrés à leur encontre. Nous appelons donc tous les peuples à exiger activement la levée immédiate du blocus brutal et à mettre fin au génocide en cours. Le blocus a pour objectif stratégique d’infliger des dommages à un plus grand nombre de Palestinien·nes en les affamant et en les appauvrissant, en détruisant leur économie et en fragmentant leur structure sociale et politique. Par conséquent, l’un des moyens les plus efficaces de manifester notre solidarité et soutien au peuple palestinien est le boycott économique, en refusant d’acheter des produits, y compris des produits agricoles, à la puissance occupante.
Le 30 mars, tenons-nous unis aux Palestinien·nes dans leur lutte pour le droit à la terre et la création d’un État indépendant. Depuis 75 ans, le monde est témoin de la répression brutale des Palestinien·nes par les forces israéliennes. La Via Campesina, aux côtés de notre estimé membre UAWC, en appelle de toute urgence aux Nations Unies et à tous ceux et celles dédié·es à la paix et à la justice pour dénoncer vigoureusement et rejeter les actes continus de génocide par Israël, son utilisation de la famine comme arme, et pour demander l’arrêt immédiat des expulsions forcées, de la destruction des foyers et de la construction de colonies illégales en Palestine occupée. Nous affirmons que les droits des Palestinien·nes sont en fait des droits humains.
Le 13 avril, Nous intensifierons notre mobilisation mondiale contre ce génocide et notre campagne pour #StopGazaStarvation (Arrêtez la famine à Gaza). Alors que nous faisons face à une crise où toute une population entière est au bord de la famine, nous exhortons les gens du monde entier à s’engager dans une JOURNÉE MONDIALE DE JEÛNE en signe de solidarité avec la population de Gaza. Nous encourageons la donation de fonds, habituellement alloués à l’alimentation, à notre fonds d’urgence contre la famine dirigé par UAWC ou à d’autres organisations luttant activement contre l’utilisation stratégique de la famine par Israël en tant que génocide et fournissant une aide alimentaire directe à la population de Gaza.
En outre, le 16 avril, nous organisons un webinaire public sur le droit à l’alimentation et à l’autodétermination de la Palestine afin d’éclairer davantage ces questions cruciales et de mobiliser le soutien à la cause palestinienne.
Dans le cadre de la Journée internationale des luttes paysannes #17avril, notre solidarité envers la Palestine se concrétisera à travers ces initiatives et diverses actions telles que des échanges d’olives, des plantations d’oliviers et d’autres actes de solidarité menés par les organisations paysannes composant notre mouvement. Nous vous invitons à nous faire parvenir des informations concernant vos actions à l’adresse suivante : communications@viacampesina.org
Dans la Solidarité, nous nous élevons pour la Justice, pour la Palestine, pour l’Humanité !