La Via Campesina en Asie: pour l’arrêt des violences faites aux femmes

Les paysannes des mouvements de LVC Asie: des Philippines, du Japon, de Taïwan, de Taïlande, d’Indonésie, de Corée du Sud, du Népal et de l’Inde sont allées au Bangladesh à l’occasion d’une visite d’échange organisée par le Bangladesh Kisani Sabha (BKS) et le Bangladesh Krishok Federation (BKF) du 7 au 14 août 2009. Le but de la visite était de renforcer les femmes au niveau national et régional et de sensibiliser l’opinion publique sur la campagne pour l’arrêt des violences physiques, économiques, psychologiques et sociales faites aux femmes, campagne menée par LVC.

Les femmes ont échangé des informations sur la situation des femmes paysannes et leur combat au Bangladesh et en Asie de l’Est, en Asie du Sud-Est et en Asie du Sud. Les participantes sont allées en bateau jusqu’au Patuakhali du sud, région éloignée du Bangladesh où de nombreux membres sans terre du BKS/BKF se battent pour obtenir des terre et un moyen d’existence; ils ont occupés des chaurs (îles émergées récemment dans les rivières) Un tiers des terres du sud vont diparaître à cause du changement climatique. Ils sont confrontés à de sérieuses violences et des menaces de la part des grands propriétaires terriens qui ont bénéficié illégalement de la terre pour leur profit personnel.

Les femmes du BKS ont souligné les épreuves et la violence que les femmes subissent dans la société patriarcale du Bangladesh. Elles ont présenté les problèmes liés au système de la dot, de la polygamie, du manque d’accès aux ressources, à la nourriture et aussi du manque de soins médicaux, d’éducation, d’électricité, d’eau propre et à la menaces des cyclones car ces régions sont cycloniques.

Les femmes ont aussi participé à et adressé une manifestation de paysans sans terre dans le district de Barisal. Elles ont occupé une île pendant une nuit et ont pu voir les conditions de vie sur ces îles. A la fin de cette visite de terrain elles sont allées à Dharka pour assister à un séminaire sur la violence faite aux femmes, pendant lequel les femmes ont décrit ces situations de violences dans leur pays et ont élaboré un plan d’action commun pour y mettre fin. Elles ont aussi fortement condamné le coup d’état au Honduras.

(Ashhlesha Kadhe)