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Intervention de La Via Campesina au sujet de la biologie synthétique à la Convention sur la Diversité Biologique – SBSTTA, au Canada

Intervention de Genevève Lalumlière, de l’Union Paysanne, représentant La Via Campesina à la Convention sur la Diversité Biologique – SBSTTA qui a lieu au Canada. L’intervention est relative à la biologie synthétique, sous le point 5 de la Convention.


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Membre de l’Union paysanne, je suis Geneviève Lalumière, paysanne semencière québécoise. J’oeuvre quotidiennement à la sauvegarde, le développement et le partage des semences paysannes à pollinisation libre. Mon organisation l’Union paysanne est membre de la Via Campesina, qui regroupe 200 millions de paysans et paysannes. Ensemble nous oeuvrons pour la souveraineté alimentaire, à l’échelle locale, régionale et internationale. L’agriculture paysanne produit 70% de la nourriture de la planète.

La Via Campesina se positionne fermement contre le forçage génétique. C’est une menace à la souveraineté alimentaire des peuples, des pays et même de la planète. Une technique qui menace la vie, la biodiversité et les systèmes sociaux ne peut pas être utilisée lorsque ses impacts peuvent être irréversibles. Cette technologie non maîtrisée est dangereuse et peut même causer des extinctions de masse. Elle peut contaminer nos semences, nos animaux, nos sols, déstabiliser nos écosystèmes et détruire nos ressources. La Via Campesina, mouvement qui nourrit la planète, croit que le forçage génétique ne favorise en aucun cas la biodiversité. Les biotechnologies modernes et les brevets qui les accompagnent fragilisent notre capacité de produire de la nourriture de manière culturellement, écologiquement et économiquement appropriée, elles sont de fausses solutions qui viennent mettre en danger notre économie, nos vies, nos traditions. En tant que communautés locales, gardiens et gardiennes de la terre, nous revendiquons le droit de définir nos propres systèmes agricoles. Nous disons non au forçage génétique et aux biotechnologies modernes, instables et peu maîtrisées. Oui à la souveraineté alimentaire.

Nous voulons remercier l’intervention de la Bolivie, le groupe des Femmes, les peuples indigènes et populations locales, ETC group et Friends of the Earth.


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