Haiti: Manifestation deux ans après le tremblement de terre

Une grande manifestation a rassemblé environ 10 000 personnes ce 11 janvier à Port au Prince, Haiti. Y ont participé des organisations paysannes ainsi que des organisations alliées regroupées au sein d’une Plateforme nommée “Jenanje”, “l’œil dans l’œil” qui regroupe 10 organisations paysannes, de femmes et une organisation travaillant à Port-au-Prince et qui aide les victimes du tremblement de terre dans la période d’urgence et qui aidé dans la construction des maisons pour reloger le victimes. Le MPP et le MPNKP, deux membres de La Vía Campesina font partie de la coordination de la plateforme ainsi que de la coordination de cette marche.

L’objectif de cette mobilisation dont 60% des mainfestants étaient des paysans et paysannes venant de tous les départements du pays était de déposer au parlement haïtien un cahier des charges réalisé par des organisations paysannes et de victimes du tremblement de terre réalisé lors d’un forum international organisé en octobre dernier, à Port-au-Prince, sur les droits à la terre et au logement.

Les revendications de cette plateforme sont très claires:

  • Une réforme agraire intégrale;
  • La transparence dans la gestion des fonds reçus au nom des victimes du tremblement de terre;
  • Un logement décent pour plus de 1.5 million de personnes qui se trouvaient sous des tentes et dont plus de 500 000 s’y trouvent toujours et vivent généralement dans des conditions infrahumaines. On construit des logements pour elles qui ne respectent pas la dignité humaine alors qu’on reçoit des millions et même des milliarrds en leurs noms;
  • Nous exigeons la fin des accaparements de terres pour la production d’agro-carburants ou pour la mise en place de zones franches;
  • Nous demandos au parlement de créer un cadre légal ou des cadres légaux pour le réaménagement du territoire, les constructions, la réforme agraire les cadastres, la décentralisation etc.
  • Nous réclamons la fin de la violence faites aux femmes spécialement contre la violence faites aux femmes sous les tentes.