France : Grippe aviaire, abattage massif pour cause de dérive massive
Communiqué de presse de la Confédération Paysanne
(Bagnolet, le 5 janvier 2017) Ce sont donc près d’un million de palmipèdes qui vont être abattus pour stopper la propagation du virus H5N8. Si la Conf’ peut considérer comme une victoire que les élevages autarciques (animaux élevés et abattus sur le même site) soient épargnés par cette mesure, ce sont tout de même des centaines d’éleveurs qui vont être victimes, économiquement et psychologiquement, d’une filière dont la recherche de profits n’a plus aucune limite.
Il faut certes stopper le virus avant qu’il ne fasse plus de dégâts, mais cela ne servira à rien sans remise en cause de ce qui a permis sa propagation puisqu’on sait maintenant que la faune sauvage n’est pas en cause. Il faut arrêter de détourner le regard de cette filière ultra-segmentée où se multiplient les énormes structures qui usent et abusent des transports sur des centaines, voire des milliers de kilomètres ! C’est l’industrialisation de la production qui provoque et amplifie les crises sanitaires !
La Confédération paysanne demande que tous les éleveurs soient indemnisés selon la valorisation de leur production. Par ailleurs, cette épizootie doit être traitée en prenant en compte les différents types d’élevage. De nouvelles mesures de biosécurité ne doivent pas pousser encore plus à l’industrialisation de la filière. Surtout, tout doit être mis en œuvre pour s’attaquer en profondeur aux causes du mal. L’organisation de la filière doit être repensée pour cesser la spécialisation à outrance et relocaliser l’ensemble des maillons de cette production.
RAPPEL :
Vous êtes invités à venir échanger sur les propositions de la Confédération paysanne sur la ferme de Sylvie Colas, à Lectoure, dans le Gers le 10 Janvier. (voir l’invitation ici)