Etats généraux de l’alimentation – Revenu, aides bio : Arrêtez de vous moquer des paysans !
Communiqué de presse
Bagnolet, le 2 Octobre 2017
Les travaux des États généraux de l’alimentation, sur le premier chantier, arrivent à leur terme. Si, au début, nous ne pouvions que nous féliciter que le coût de production soit enfin un élément de discussion, à une semaine des annonces du Président de la République, nous sommes très préoccupés par l’avancée des négociations, notamment sur le partage de la valeur ajoutée.
Il nous semble en effet primordial que le revenu des paysannes et des paysans soit garanti par la prise en compte du coût de revient dans la constitution du prix. Or, dans les conclusions des ateliers, cette prise en compte est contrebalancée par des « indices de marchés » qui continueraient à faire payer aux producteurs des stratégies commerciales irresponsables de l’industrie et de la distribution. De plus, l’Etat ne semble pas vouloir instaurer un mécanisme d’arbitrage concernant les relations entre les producteurs, les industriels et les distributeurs. Il nous semble pourtant que seule la participation de l’État garantira la négociation de prix rémunérateurs, sur la base d’un dispositif législatif et, empêchera quelque partenaire que ce soit d’être en en situation d’abus de position dominante.
Enfin, le chantier de la transition de notre agriculture a pris du plomb dans l’aile. Le sabordage inacceptable des aides au maintien bio par le ministre de l’Agriculture et le départ de l’Association des Régions de France des États généraux de l’alimentation ont considérablement crispé les discussions.
Pour la Confédération paysanne, il y a des lignes rouges à ne pas franchir ! Si ces États généraux ont pour objectif de redonner du revenu aux paysans, de mieux répartir les marges, alors, l’État doit trancher!
La Confédération paysanne aura plusieurs rendez-vous importants pendant cette dernière semaine avant les annonces d’Emmanuel Macron. En l’absence de signaux positifs, nous saurons prendre nos responsabilités si ces lignes rouges sont franchies. Nous nous mobiliserons alors pour assurer un avenir aux paysans dès le 10 octobre, à la veille des annonces. Il est urgent d’agir pour le revenu des paysans, nous ne pourrons pas nous satisfaire de « poudre de perlimpinpin »
Laurent Pinatel, porte-parole et Nicolas Girod, secrétaire national seront disponibles pour répondre aux questions des journalistes spécifiques aux EGA, mercredi 4 octobre, au Sommet de l’Elevage à Cournon (63), à 14h30 sur notre stand (Hall 1, stand G215).
Contacts :
Laurent Pinatel, Porte-parole : 06 80 58 97 22
Nicolas Girod, Secrétaire national : 06 07 55 29 09
Maxime Bergonso, Chargé de campagne : 07 68 65 87 27