Colombie : la mission de solidarité internationale de La Via Campesina exprime son espoir et salue la volonté politique pour parvenir à la paix.
Processus de paix en Colombie : la mission de solidarité internationale de La Via Campesina exprime son espoir et salue la volonté politique pour parvenir à la paix.
Une délégation internationale de La Via Campesina (LVC), le mouvement paysan international qui accompagne le processus de mise en œuvre de l’accord de paix en Colombie, exprime sa satisfaction et son espoir, et salue la volonté politique de l’actuel gouvernement colombien visant à mettre en œuvre l’accord.
Après une visite de la Zone de Réserve Paysanne (ZRC) de Sumapaz le 6 mai, les délégué·es en visite ont tenu un forum public et ont également rencontré des représentants du gouvernement colombien et d’autres membres de la société civile pour faire le point sur la mise en œuvre de l’accord de paix les 8 et 9 mai. Bien que de nombreux engagements de l’accord n’aient pas encore été remplis, la mission de solidarité de La Via Campesina a salué l’engagement du gouvernement colombien à reconnaître les paysan·nes comme des sujets politiques et à harmoniser les politiques découlant de l’accord de paix avec la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysan·nes et autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP).
Le mouvement a également publié une déclaration publique le 9 mai, reconnaissant l’importance des mesures de justice agraire pour assurer la transition et exprimant son soutien total à la création d’un tribunal agraire en Colombie.
Nury Martinez, CCI de LVC et leader paysanne à FENSUAGRO (Colombie), qui a accueilli la délégation en visite, a déclaré : “La Colombie est un pays diversifié. Elle a besoin d’un plan de développement qui reconnaisse cette diversité. Les réformes du travail au Congrès sont un pas dans la bonne direction. Le système de retraite pour les travailleur·euses ruraux·ales proposé dans l’une de ces réformes est une chose que nous saluons et apprécions. La reconnaissance des paysan·nes en tant que sujets dotés de droits politiques, leur protection en tant que droit constitutionnel et l’harmonisation de toutes les institutions et agences au niveau régional sont essentielles à ce processus de paix. Les ordres exécutifs devraient également être modifiés afin d’empêcher les entreprises d’exploiter les lacunes de la loi pour s’approprier davantage de terres.
Federico Pacheco, ICC de LVC et leader au Syndicat Andalou des Travailleurs d’Almeria (SOC SAT) en Espagne, a réitéré l’engagement de LVC dans le processus en déclarant : “La réforme agraire est au cœur des luttes de La Via Campesina. En tant que LVC, nous sommes très optimistes quant à l’engagement du nouveau gouvernement à mettre en œuvre l’accord de paix, y compris une réforme agraire intégrale.
Zainal Arifin Fuad, ICC de LVC, leader au Serikat Petani Indonesie (SPI), a établi un parallèle avec les plans de réforme agraire dans son pays. “En Indonésie, le SPI se bat également pour la réforme agraire, par la création de villages agricoles et de zones de souveraineté alimentaire, pour offrir une alternative au néolibéralisme et réaliser la souveraineté alimentaire. Nous travaillons en étroite collaboration avec le gouvernement indonésien pour mettre en œuvre cette réforme et harmoniser les lois avec la déclaration des Nations unies sur les droits des paysan·nes. Il est positif de voir que le gouvernement colombien prend également ces mesures, et qu’il va dans la bonne direction”.
La délégation de La Via Campesina réaffirme son engagement dans la mise en œuvre de l’Accord et la construction de la paix en Colombie, et continuera à développer son travail d’accompagnement international afin de contribuer au développement de la réforme agraire en Colombie.
Pour plus d’informations : press@viacampesina.org
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