CETA – France : la Confédération Paysanne interpelle le ministre de l’agriculture
Le mardi 10 septembre, Journée Internationale de lutte contre l’OMC et les accords de libre échange, les paysans membres de la Confédération Paysanne ont interpellé le ministre de l’agriculture Didier Guillaume au sujet de l’accord de libre échange CETA, au stand du ministère à SPACE Rennes.
En Europe, comme dans la plupart des pays du monde, les accords de libre-échange (ALE) sont devenus le moyen, par excellence, par lequel les sociétés multinationales et les grandes entreprises élargissent leur conquête de nouveaux marchés. Promue comme un remède à la crise économique frappant de nombreuses régions du monde, la seule croissance que ces entreprises suscitent par le biais des ALE est celle de leur propre puissance et de leur propre richesse. Elles assiègent ainsi les institutions publiques, démantèlent les réglementations (travail, environnement, santé) et tentent de neutraliser la société civile et les luttes pour des réformes sociales.
Communiqué de la Confédération Paysanne :
Rennes, le 10 septembre 2019
CETAberrant, les paysan-nes se mobilisent !
Une quarantaine de paysans et paysannes de la Confédération paysanne ont manifesté sur le stand du Ministère de l’agriculture, à l’ouverture du SPACE de Rennes.
La Confédération paysanne a interpellé le Ministre pour demander le rejet du CETA et pour réaffirmer son opposition à tous les accords de libre-échange (ALE). En effet, ces ALE entraînent une course aux prix les plus bas. La disparition des droits de douane, visée par ces accords, empêche définitivement toute fixation de prix rémunérateurs pour les paysan-nes, ici et ailleurs.
Alors que le Ministre fait miroiter des gains de part de marché, notamment pour le secteur laitier, la réalité est que les paysan-nes sont perdants à tous les coups. On ne fait que reproduire à l’échelle mondiale la guerre des prix déjà pratiquéee au quotidien par la grande distribution !
Les défis sociétaux appellent urgemment à la relocalisation des systèmes alimentaires et à la lutte contre le changement climatique. Or le gouvernement continue de défendre un système qui continue de faire faire aux aliments le tour de la planète.
Nous appelons donc tous les paysannes et paysans à amplifier la mobilisation contre le CETA afin que les parlementaires se prononcent contre sa ratification.
Contacts :
- Nicolas Girod, Porte-parole national : 0033 6 07 55 29 09
- Véronique Marchesseau, Secrétaire générale : 0033 6 98 53 76 46
- Caroline Nugues, Chargée de communication : 0033 6 95 29 80 78
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