Canada : L’UNF réitère sa demande de faire enquête sur le prix des engrais
Communiqué de presse publié par l’Union Nationale des Fermiers – un des membres de La Via Campesina au Canada, le 24 février 2022.
La Présidente de l’Union nationale des fermiers, Katie Ward, a réitéré la demande de l’organisation pour une enquête sur le prix des engrais lors de sa présentation du 17 février au Comité de l’agriculture de la Chambre des communes sur les problèmes de la chaine d’approvisionnement. Elle a déclaré : « Les entreprises d’engrais qui chargent des prix exhorbitants blâment les problèmes de la chaine d’approvisionnement ; pourtant, ces mêmes compagnies font de gros profits « inattendus ». L’UNF a demandé à ce Comité d’investiguer tous les facteurs derrière les prix des engrais et nous espérons que vous allez annoncer une telle étude d’ici peu. »
La récente publication des résultats du XNUMXième trimestre et de fin d’année démontre que les marges bénéficiaires, les profits et les gains des compagnies sont extraordinaires. Les compagnies elles-mêmes soulignent des rendements net immenses. Nutrien, le plus gros producteur d’engrais au Canada, déclare des « résultats financiers sans précédents » et rapporte des revenus nets du quatrième trimestre qui sont presque quatre fois plus élevés qu’un an passé. CF Industries, le deuxième plus gros producteur rapporte des revenus nets du quatrième trimestre qui sont presque huit fois plus élevés qu’un an passé. Yara International, qui a également une capacité de production importante au Canada, rapporte que pour ses opérations dans les Amériques, « les revenus BAIIA, sauf les articles spéciaux, étaient XNUMX % plus élevés que l’année prédédente, alors que les prix plus élevés pour l’azote firent plus que compenser les coûts plus élevés de l’énergie…» [italiques ajoutés]. Dans plusieurs cas, les compagnies affichaient ces revenus nets plus élevés sur de plus bas volumes de production et de ventes.
« La profitabilité sans précédents réalisée par les fournisseurs d’engrais en ce moment est perturbante en comparant cela à toute autre chose, » continuait Don Ciparis, Président de l’Union nationale des fermiers—Ontario. « Les fermiers canadiens tentent de composer avec de hauts niveaux de dettes de leurs fermes alors que les taux d’intérêt commencent à grimper ; pourtant, les compagnies d’engrais sont capables de devenir avides et profiteuses, parce qu’il n’y a presqu’aucune compétition dans leur chaine d’approvisionnement. Il est beaucoup trop facile pour ces compagnies de renommer leur avidité comme étant de « l’inflation », mais c’est exactement ce type d’action profiteuse qui alimente l’inflation. »
« Tout le monde fait face à des problèmes de chaine d’approvisionnement de temps à autres. Mais lorsque les fermiers font face à des problèmes de chaine d’approvisionnement, soit en amont ou en aval, nos profits diminuent—non pas le contraire. Le manque de compétition au sein du secteur d’approvisionnement en engrais signifie que ces compagnies peuvent demander tout ce qu’elles veulent et sans crainte d’être sapées par la compétition. C’est le mercantilisme qui en résulte et les contribuables canadiens – par l’entremise de programmes de gestion du risque – en portent une partie du fardeau, » déclarait Doug Scott, membre du Conseil d’administration de l’UNF, de l’Alberta.
L’UNF a renouvelé sa demande au Comité de l’agriculture déjà soumise dans cette lettre.
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