2024 | Bulletin d’info de novembre : L’actu des organisations membres de La Via Campesina à travers le monde
#25Nov24 | Des mobilisations à l’échelle mondiale ont marqué la Journée Internationale pour l’Élimination de la Violence faite aux Femmes.
Le contexte actuel de multiples crises, exacerbées par des occupations brutales, des guerres et des conflits, qui engendrent pauvreté, faim, migrations, morts et féminicides à travers le monde, et en particulier en Palestine, au Liban, au Soudan, au Yémen, en Haïti, au Niger, au Pérou, en Équateur et au Mali, exige d’urgence que nous mettions la justice de genre et sociale au cœur de notre agenda politique.
Les femmes paysannes, autochtones, sans terre, bergères, pêcheuses, nomades, cueilleuses et travailleuses agricoles jouent un rôle fondamental dans la lutte pour la Souveraineté Alimentaire et contre l’insécurité alimentaire, dans l’économie de nos pays et dans l’éradication de la pauvreté rurale. Nous sommes responsables de 60 % de la production alimentaire mondiale et contribuons à la création de résilience climatique, à la conservation de la biodiversité et à la prise en charge des familles, des communautés et de la Terre Mère. Cependant, nous continuons à vivre la violence structurelle du patriarcat, du capitalisme et de l’impérialisme sur nos corps et nos territoires.
Dans l‘appel à l’action internationale du #25Nov24, La Vía Campesina a insisté sur la nécessité de délibérations et d’actions tant au niveau mondial, régional que local ; au sein de nos mouvements, mais aussi dans les communautés, sociétés et pays. Suivez toutes les actions à travers le monde dans notre padlet ici et notre webinaire spécial.
Ce mois-ci, notre mouvement paysan international a également participé à la COP 29 à Bakou, où une déclaration a résumé nos principales réponses face à la crise climatique. Nous affirmons que ces espaces promeuvent de fausses solutions, telles que les marchés de carbone, les mécanismes de compensation, les cultures génétiquement modifiées, les mégaprojets de géo-ingénierie, l’« Agriculture intelligente pour le climat » et les « Solutions basées sur la nature » comme outils de mitigation climatique, mais ne traitent pas des causes profondes de la crise. Ces approches renforcent un agenda de développement impérialiste, approfondissant le colonialisme, le patriarcat et la dégradation de l’environnement. En conséquence, elles alimentent les expropriations de terres, les violations des droits humains et l’érosion des droits culturels, ancestraux et territoriaux, menaçant l’existence même et la culture des Peuples Indigènes, des communautés traditionnelles et des paysans.
Le 21 novembre dernier, l’exposition photographique « La Vía Campesina : la diversité paysanne nourrit et protège le monde » a été inaugurée à Paris. Les grilles de la place de la Tour Saint-Jacques (39, rue de Rivoli, 75004 Paris) accueillent cette exposition organisée en collaboration avec la Mairie de Paris jusqu’au 13 janvier 2025. L’exposition met en lumière le rôle central des paysan·nes et la diversité des travailleur·euses du monde rural. Que ce soit dans leurs champs, leurs exploitations agricoles, sur les marchés, lors des mobilisations sociales ou dans leurs actions de plaidoyer au sein des organismes internationaux, les paysan·nes, sans terre, Peuples Autochtones, pêcheur·euses, pastoralistes, travailleur·euses agricoles et migrant·es jouent un rôle fondamental pour maintenir vivante l’agriculture paysanne et la défendre.
Sous le slogan “Pour le droit à la vie, jamais en silence ! Nous disons : Basta de violence !” a eu lieu la Semaine d’Actions de Solidarité avec la Palestine, du dimanche 24 au vendredi 29 novembre. Il a été encouragé d’organiser des événements, des manifestations et des campagnes pour la justice et pour mettre fin au génocide à Gaza.
Aussi, ce mois-ci a marqué le 8e Anniversaire de la signature de l’Accord de Paix en Colombie. En tant que La Via Campesina, nous célébrons les avancées dans la mise en œuvre des six points de l’Accord et réaffirmons notre engagement en tant qu’Accompagnant du premier point lié à la Réforme Agraire Intégrale, pour continuer à œuvrer pour la construction d’une paix durable pour tou·tes.
Voici un bref aperçu des principales actions et activités réalisées par nos organisations membres en Asie, Afrique, Europe et Amériques ce mois-ci.
Lors d’une protestation devant le Ministère Public à Tegucigalpa, des organisations de femmes ont dénoncé l’impunité des féminicides et de la violence de genre, appelant les autorités à prendre des mesures efficaces et à enquêter en profondeur sur les meurtres de femmes au Honduras. La Via Campesina Honduras a exprimé que ce qu’elles demandent réellement, c’est que la mort violente des femmes soit sérieusement enquêtée. Elles ont souligné que les femmes vivent dans un état constant de violence en raison de l’absence d’une approche globale pour traiter cette problématique. Elles ont également remis en question l’inaction des autorités face à l’impunité et à la pauvreté qui affectent les femmes, soulignant que ce n’est qu’en attaquant les causes structurelles de la violence que nous pourrons parvenir à une vie digne et paisible pour toutes.
Le Comité d’Unité Paysanne, CUC du Guatemala, a tenu sa 13e Assemblée Nationale, où ils ont fait une analyse approfondie du contexte politique, social et économique du pays, un exercice essentiel pour comprendre les défis actuels et planifier leurs actions en défense des communautés autochtones et paysannes. Ils ont également présenté l’étude “Violence contre les femmes autochtones et l’impact sur leurs vies dans la vallée du Polochic”. Cette publication expose en profondeur les réalités auxquelles les femmes autochtones de la vallée du Polochic sont confrontées et appelle à discuter des mesures à prendre pour combattre la violence qu’elles vivent dans leurs territoires, en promouvant la défense de leurs droits.
Sous le slogan “Nous lutterons ! Pour nos corps et nos territoires, ni une de moins !”, du 20 au 25 novembre, les femmes du Mouvement des Sans Terre du Brésil ont organisé la Semaine Nationale de Lutte contre la Violence faite aux Femmes et aux Filles, avec des actions dans les cinq régions du pays. La mobilisation poursuit le travail permanent et persistant des paysan·nes sans terre dans les territoires de la Réforme Agraire, pour des relations égalitaires et la fin de la violence de genre. Au cours de la semaine, une série d’activités collectives de soin et d’affection ont été réalisées dans les zones du MST à travers le pays. Ainsi que des espaces de formation, des rencontres, des moments d’écoute, des échanges et des partages, dans le but de renforcer la lutte pour des relations libres de toute forme de violence.
L’Organisation Paysanne FENSUAGRO de Colombie a célébré la fin du diplôme “Participation et Influence Politique des Femmes Paysannes, Autochtones et Afro”, une formation de 115 heures axée sur l’accès équitable à la terre et la protection de l’environnement. Ce processus de formation a réuni des leaders des 7 régions de Colombie, l’Équipe Nationale des Femmes et les coordinatrices régionales de FENSUAGRO. Au cours de cette formation, elles ont partagé leurs connaissances, expériences et motivations. De plus, elles ont approfondi des sujets cruciaux tels que l’accès à la terre, la protection de l’environnement et la participation politique, construisant des réseaux de soutien et de solidarité pour faire face aux défis imposés par des systèmes injustes et inégaux dans les territoires et dans le pays.
L’Assemblée nationale de l’Équateur examine actuellement le projet de Code organique intégral de réactivation du secteur agricole et de la pêche (COIRAP). Les organisations paysannes, autochtones et d’autres acteurs de la société civile regroupés au sein de la Plateforme pour la souveraineté alimentaire et le Droit à la Terre demandent son abandon. Selon elles, ce projet ne profite qu’à l’agrobusiness et va à l’encontre des lois existantes sur la souveraineté alimentaire. Les organisations dénoncent plusieurs points critiques : la déformation du concept de souveraineté alimentaire, l’imposition d’institutions agricoles contrôlées par des chambres de commerce, la création d’une juridiction spéciale pour gérer les territoires et ressources, la promotion de l’agroexportation et des incitations commerciales internationales, le privilège accordé aux semences certifiées au détriment des savoirs traditionnels, l’encouragement des agrocarburants et l’expansion des monocultures, ainsi que des mécanismes inadaptés à la réalité paysanne, ignorant l’agroécologie comme modèle inclusif et durable.
La région Caraïbe s’est jointe, le 25 novembre, à l’appel de la CLOC-Via Campesina Internationale pour la justice, la souveraineté alimentaire et contre les guerres, le génocide, ainsi que l’ingérence antidémocratique dans leurs pays. Elle appelle aussi à mettre fin aux blocus et aux injustices sociales. Il est urgent de poursuivre des luttes collectives et coordonnées pour dénoncer et éradiquer la violence historique contre les femmes et les structures sociales dans les zones rurales. Aujourd’hui, une proposition pour la non-violence et une véritable souveraineté alimentaire est portée, poursuivant la lutte paysanne pour la terre, l’eau, la réforme agraire populaire et intégrale, l’agroécologie, tout en promouvant une production alimentaire respectueuse de la vie et du travail digne pour les peuples du monde.
L’organisation BORICUÁ de Porto Rico a tenu sa première Rencontre de l’Articulation des Femmes, adoptant l’agenda continental et international des femmes de la CLOC – Via Campesina. Avec le slogan “Semer la nourriture, récolter la liberté”, elle s’engage à renforcer cette articulation et à influencer les agendas locaux par des actions conjointes en production agricole et d’élevage. L’initiative met en avant le rôle des femmes et encourage la participation des familles, des communautés et des coopératives. À travers cette dynamique, les actions des fermes sont unifiées pour ajouter de la valeur à la production.
Du 21 au 23 novembre, la National Farmers Union (NFU) du Canada a tenu sa convention à Saskatoon. Sous le thème “Valoriser l’agriculture, la terre et les personnes“, la NFU a invité les agriculteurs, les travailleurs agricoles et leurs alliés à se reconnecter pour lutter en faveur de politiques agricoles favorables à la souveraineté alimentaire. À travers plusieurs panels, la convention a approfondi les discussions sur des politiques clés affectant les paysan·nes et leurs fermes. Elle a également mis en avant des récits inspirants, notamment sur la durabilité dans le secteur laitier avec Bas Froese-Kooijenga, et sur la résilience alimentaire autochtone avec le Dr Jeff Baker. Des expériences de coopératives autochtones visant à autonomiser les communautés et à préserver les traditions ont aussi été partagées. Enfin, la convention a inclus une analyse historique des inégalités en agriculture, soulignant leurs impacts sur la pauvreté et la vitalité rurale.
La Family Farm Defenders aux États-Unis a dénoncé dans un article le nouveau blé transgénique comme une fausse solution climatique menaçant les agriculteurs et la biodiversité. Selon eux, “si nous voulons vraiment garantir la sécurité financière des agriculteurs et protéger l’environnement, nous devrions promouvoir davantage les variétés de semences régionales et locales plutôt que de nous tourner vers les multinationales.“ Ils ont critiqué la récente décision du gouvernement, qui a approuvé comme « sûre pour la culture » une nouvelle variété de blé génétiquement modifié (GM), la HB4. Ce blé, conçu en combinant certains gènes de tournesol, est présenté comme un outil pour lutter contre la crise climatique et améliorer les rendements, une approche qu’ils considèrent comme problématique.
En Tunisie, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre, l’association Un million de femmes rurales sans terres a lancé la campagne “Nous sommes tout.” Cette initiative dénonce la marginalisation des travailleuses agricoles par l’État et leur manque de reconnaissance dans la production alimentaire et la souveraineté alimentaire. Actuellement, leur profession est mentionnée comme “aucune” sur leurs documents d’identité. La campagne vise à faire reconnaître officiellement le statut d’agricultrice, ce qui faciliterait l’accès à la terre, aux financements et à la création de projets. Prévue du 25 novembre au 10 décembre, cette campagne inclut des manifestations dans plusieurs régions et des rencontres avec les ministres de l’Intérieur, de la Femme et de l’Agriculture.
Le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la FNSA du Maroc s’est jointe à plusieurs organisations féminines et groupes de défense des droits humains pour organiser une manifestation devant le Parlement. L’objectif de cet événement était de soutenir les femmes palestiniennes et de dénoncer la violence faite aux femmes à travers le monde.
La manifestation comprenait des discours abordant les défis auxquels font face les femmes en Palestine et ailleurs, soulignant les liens entre les questions de genre et les enjeux sociopolitiques. Des militant·e·s de divers secteurs, notamment celui de l’agriculture, ont participé pour exprimer leur solidarité et plaider en faveur de la fin de la violence et de la discrimination.
En Europe, le 13 novembre dernier, la Coordination Européenne Via Campesina (ECVC) et son organisation membre FUGEA de Belgique se sont mobilisées à Bruxelles, devant les institutions européennes, pour exiger l’arrêt des négociations sur l’accord UE-Mercosur. Cet accord menace les moyens de subsistance d’innombrables petit·e·s agriculteur·rice·s et communautés rurales. En collaboration avec des organisations de la société civile, des syndicats et des ONG, elles ont également revendiqué une régulation équitable des marchés, des prix minimums et une distribution juste du budget de la Politique Agricole Commune (PAC), afin de soutenir une transition agroécologique juste et durable.
Entre les protestations et le travail politique, l’ECVC a tenu son Assemblée Générale les 13 et 14 novembre 2024, réunissant 50 participant·e·s de 20 organisations européennes. Les débats ont impliqué des jeunes, des femmes et des groupes LGBTQ+ qui ont avancé des stratégies politiques. Ils se sont solidarisés avec les agriculteur·rice·s d’Europe et d’Amérique du Sud lors d’une manifestation contre le traité UE-Mercosur, et ont abordé des questions clés comme l’accès à la PAC, la gestion forestière, l’accès à la terre et la numérisation de l’agriculture, mettant en lumière les luttes partagées à travers l’Europe.
Au Togo, la Coordination Togolaise des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles (CTOP) a participé au Forum Régional sur l’Agroécologie et l’Agriculture Biologique organisé au Nigeria. En plus de contribuer aux débats, la CTOP a pris part à l’exposition du forum pour mettre en valeur la richesse et la diversité des pratiques agroécologiques de ses membres. Les expositions ont illustré l’innovation et l’engagement des producteur·rice·s en faveur d’un avenir agricole plus durable. Les visiteurs ont été impressionnés par la diversité des produits et des savoir-faire partagés, mettant en évidence le potentiel de l’agroécologie pour renforcer la souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest.
Au Kenya, la Ligue Paysanne du Kenya a commémoré la Journée Internationale pour l’Élimination de la Violence à l’Égard des Femmes avec une campagne virtuelle de sensibilisation et de dénonciation. Elle a souligné le rôle crucial des femmes paysannes dans la production alimentaire et affirmé que la violence à leur égard doit cesser.
En Ouganda, le Forum des Petit·e·s Agriculteur·rices d’Afrique Orientale et Méridionale (ESAFF) a organisé une rencontre dans le district de Bugiri le 3 décembre. Des petit·es agriculteur·rices y ont échangé avec diverses parties prenantes sur l’impact des violences de genre et exploré des solutions pour y mettre fin. Un programme de radio a également été diffusé pour sensibiliser et éduquer les communautés sur ce sujet.
Les organisations paysannes de Corée du Sud ont condamné la décision de leur président d’imposer la loi martiale dans le pays. Dans un communiqué publié par ces organisations, elles ont remercié le parlement pour avoir voté à l’unanimité contre cette mesure antidémocratique. Elles ont également lancé un appel à tous les syndicats paysans, étudiants et citoyens à se réunir lors d’une manifestation publique le 7 décembre pour défendre la démocratie. La situation continue d’évoluer, et nous fournirons des mises à jour dans la prochaine édition de notre bulletin.
Le 23 novembre, l’Assemblée des Pauvres en Thaïlande a organisé une manifestation publique pour commémorer le 35e anniversaire de l’opposition au barrage de Kaeng Suea Ten. L’événement comprenait une cérémonie de bénédiction de la forêt sacrée, des débats et des échanges d’expériences entre plusieurs réseaux partenaires. En soirée, un concert a été organisé pour collecter des fonds en soutien aux activités en cours.
Au Népal, la Fédération des Paysan·nes du Népal a mené une action de solidarité en soutien au peuple palestinien et à sa lutte inébranlable contre l’occupation, en exigeant la fin immédiate de la guerre génocidaire en cours. Des dizaines de personnes ont participé à la manifestation publique du 29 novembre à Katmandou, qui faisait également partie de la semaine d’action pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles. Les femmes paysannes, leaders et organisatrices, ont appelé à mettre fin à toutes les formes de violence, soulignant que la situation des femmes et des enfants en Palestine nécessite une attention et des actions globales immédiates.
Au Sri Lanka, le Mouvement pour la Réforme Agraire et Agricole (MONLAR) a tenu une conférence de presse pour clarifier sa position sur la situation de la dette nationale, perpétuée par des institutions telles que le Fonds Monétaire International (FMI). MONLAR a affirmé que le FMI doit reconnaître le mandat conféré au Pouvoir Populaire National lors des élections présidentielles. Ce mandat ne vise pas à poursuivre les injustices et les dommages de longue date causés par les politiques néolibérales au secteur agricole et à la communauté paysanne du pays.
Enfin, en Thaïlande, la première École Politique des Femmes de La Via Campesina Asie a eu lieu. Pendant cinq jours, les participantes se sont unies dans un esprit de solidarité pour approfondir leurs connaissances sur leurs luttes communes contre le capitalisme, le néolibéralisme, le patriarcat et le colonialisme, des forces interconnectées qui impactent spécifiquement les femmes paysannes dans leurs pays. Elles ont également exploré les racines des injustices auxquelles elles font face, telles que la discrimination, les fausses solutions, la violence, les microfinances, l’accaparement des terres, les systèmes de classes et de castes, les accords de libre-échange (ALE) et le changement climatique. Elles ont affirmé que le problème central affectant les femmes en Asie est la mainmise des entreprises sur les systèmes de semences natives, qui appartiennent légitimement aux femmes.
Si nous avons manqué des mises à jour importantes, veuillez envoyer les liens à communications@viacampesina.org afin que nous puissions les inclure dans la prochaine édition. Nous n’incluons que les mises à jour des membres de La Via Campesina. Pour une mise à jour complète des différentes initiatives de novembre 2024, veuillez consulter notre site web. Vous pouvez également trouver les éditions précédentes de notre bulletin d’info sur notre site web. Des versions condensées de notre bulletin d’info sont disponibles en podcast sur Spotify.
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