La Via Campesina dénonce l’influence des multinationales sur la Convention de la Diversité Biologique au Canada
Communiqué de presse de La Via Campesina contre l’influence de sociétés transnationales à la convention sur la diversité biologique (CDB)
(Harare, 29 de Junio de 2018) La 22e réunion de l’Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (OSASTT) de la Convention sur la Diversité Biologique (CBD) se tiendra du 2 au 7 juillet à Montréal pour préparer les décision majeures qui seront prises fin novembre par la 14e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique,qui aura lieu à Sharm El-Sheikh (Égypte) du 17 au 29 novembre 2018 sur des questions primordiales pour l’avenir des paysans et plus largement de l’humanité et de la planète.
Dans le contexte de l’OSASTT 2018, nous mettons au défi les gouvernements de refuser ce qui suit:
– de disséminer des organismes vivants modifiés invisibles et non identifiés, résultant des soi-disant, nouvelles techniques de génie génétique qui pourraient faire disparaître en totalité des espèces animales ou végétales (telles que les gene drive)
– de modifier les règles internationales qui permettent aux États de refuser les plantes et les animaux génétiquement modifiés par les nouvelles techniques de génie génétique
– de permettre à quelques sociétés transnationales d’accéder librement aux séquences génétiques des organismes vivants au prétexte qu’elles sont dématérialisées dans les ordinateurs afin de pouvoir breveter toutes les semences, tous les animaux d’élevage, tous les médicaments et tous les produits industriels provenant de la diversité biologique naturelle
La Via Campesina sera présente à Montréal pour s’opposer aux sociétés transnationales et aux politiques publiques que les supportent et qui veulent modifier les conventions internationales de l’ONU pour pouvoir piller et détruire en toute liberté la diversité biologique existant sur terre et la remplacer par les organismes synthétiques brevetés conçus dans leurs laboratoires.
Les paysannes et les paysans, les peuples autochtones, pastoraux et les pêcheurs vivent et travaillent tous les jours avec la diversité biologique. Ils savent que tous les humains en font partie et doivent la respecter parce que leur nourriture, leur vie et celle des générations futures en dépend. La protection des connaissances des paysans et des peuples autochtones et de leur droit à utiliser durablement la diversité biologique est au cœur du combat contre sa privatisation et sa destruction.
Défendre la vraie biodiversité et la nature qui nous nourrit et nous soutient est un élément de la Souveraineté Alimentaire. La souveraineté alimentaire plaide en faveur des droits des peuples plutôt que des entreprises pour déterminer l’avance et l’applicabilité de toute technologie introduite dans le monde naturel. Il préserve les droits des citoyens et des producteurs alimentaires en tant que partie intégrante de toute décision concernant l’avenir et la résilience du système alimentaire mondial.
Pour de plus amples informations et des interviews avec la délégation de LVC, contactez:
[FR/EN] Geneviève Lalumière (Québec) | genevieve.lalumiere@gmail.com | 1.514.577.9265
[FR/EN/ES] Antonio Onorati (Italie) | antonio.onorati48@gmail.com | | 39.340.821.9456
[FR] Alimata Traore (Mali) | alimaatou@yahoo.fr | 223.7603.0767
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