UAWC félicite la décision de la CIJ confirmant que l’occupation israélienne est illégale.
L’Union des Comités de Travail Agricole (UAWC) félicite l’avis consultatif historique rendu par la Cour internationale de justice (CIJ) le 19 juillet 2024. La décision de la CIJ souligne les graves conséquences juridiques des violations persistantes par Israël du droit du peuple palestinien à l’autodétermination. Cette décision historique affirme sans équivoque que l’occupation par Israël de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de la bande de Gaza est illégale et doit cesser immédiatement.
La plus haute cour mondiale a déterminé qu’Israël doit cesser les activités de colonisation, démanteler le mur de l’apartheid et retirer tous les colons des territoires palestiniens occupés. De plus, elle a affirmé le droit au retour des Palestinien.nes et a déterminé qu’Israël a l’obligation de fournir des réparations aux Palestinien.nes. La Cour a condamné les politiques de colonisation et d’expansion de l’occupation israélienne comme des violations flagrantes de la quatrième Convention de Genève, notant que la confiscation extensive de terres prive les Palestinien·nes des ressources de subsistance de base, entraînant leur déplacement forcé.
La CIJ a réaffirmé que l’occupation israélienne reste soumise au droit international humanitaire et aux droits de l’homme, y compris les règlements de La Haye et les pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques, ainsi qu’aux droits économiques, sociaux et culturels. En outre, la CIJ a reconnu que les politiques et pratiques d’Israël constituent de l’apartheid, car elles oppriment et dominent systématiquement le peuple palestinien par un régime institutionnalisé. La décision souligne également l’illégalité de l’extension de la loi israélienne à la Cisjordanie et à Jérusalem-Est et condamne l’exploitation des ressources naturelles dans ces territoires. Bien que le cas présenté à la CIJ soit limité temporellement à l’occupation israélienne depuis 1967, il constitue une étape cruciale vers la justice légale pour toute la Palestine historique et le droit au retour des réfugié.es palestinien·nes depuis 1948.
Depuis le début de la guerre génocidaire d’Israël contre Gaza en octobre 2023, l’intensité de l’occupation et le rythme des vols de terres en Cisjordanie se sont rapidement intensifiés. En 2024 seulement, l’occupation israélienne a confisqué illégalement 23,7 kilomètres carrés (9,15 miles carrés) en Cisjordanie, marquant un record qui dépasse le total combiné des 20 dernières années. Plus de 700 000 colons israéliens vivent maintenant dans près de 300 colonies et avant-postes illégaux en Cisjordanie, et il y a au moins 790 obstacles qui restreignent les déplacements des Palestinien.nes. La présence constante des forces d’occupation, les raids militaires quotidiens et les attaques croissantes des colons ont tué près de 600 Palestinien.nes et en ont blessé plus de 5 000. Le vol de terres, l’exploitation des ressources, les attaques des militaires et des colons et les déplacements forcés de communautés palestiniennes qui en résultent sont des outils utilisés par le colonialisme israélien depuis des décennies. Dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, l’occupation israélienne cible la terre et ses gardiens dans l’intention de détruire les systèmes alimentaires et les moyens de subsistance des Palestinien.nes. C’est pourquoi l’UAWC affirme la centralité de la terre, des agriculteur.trices et de la souveraineté palestinien.nes dans la réalisation de la justice.
L’Union des Comités de Travail Agricole (UAWC) se tient fermement aux côtés de la CIJ en exigeant que l’occupation israélienne cesse toutes ses activités illégales, démantèle les colonies, et fournisse des réparations pour les personnes, les propriétés et les biens affectés depuis 1967. Il est crucial que ce moment soit suivi d’actions concrètes : nous appelons les Nations Unies, en particulier l’Assemblée Générale et le Conseil de Sécurité, ainsi que tous les États, à mettre en œuvre des mesures immédiates et contraignantes pour mettre fin aux actions illégales de l’occupation israélienne conformément à la décision de la CIJ. Les États ont l’obligation légale de se conformer à cette décision ; tout manquement constituerait une violation du droit international. Cela inclut l’application d’un embargo commercial et de sanctions contre Israël. La communauté internationale doit respecter ses obligations en ne reconnaissant pas et en ne contribuant pas au maintien de la présence illégale de l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens occupés. Nous appelons les mouvements sociaux, la société civile et les personnes de conscience à travers le monde à continuer de faire pression sur tous les acteurs complices de l’occupation israélienne de la Palestine.
La décision de la CIJ marque un moment décisif pour la justice et la responsabilité, renforçant les droits du peuple palestinien dans le cadre du droit international. L’UAWC reste résolument engagée à défendre les droits et la souveraineté du peuple palestinien et exige des actions immédiates et concrètes pour garantir le respect de cette décision historique.
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