Solidarité avec les femmes de La Via Campesina de Rio Grande do Sur (Brésil)
Appel
Le 8 mars 2006, près de deux mille femmes de La Via Campesina ont occupé la pépinière de la compagnie Aracruz Celulose à Barra de Ribeiro, Rio Grande do Sul, au Sud du Brésil. La mobilisation avait pour but de dénoncer les conséquences sociales et environnementales de l’avancée du désert vert créé par les monocultures d’eucalyptus. La hacienda Barba Negra, où a eu lieu l’action, est la principale unité de production de plants d’eucalyptus et de pins d’Aracruz. Elle possède également un laboratoire de clonage de plants.
Plus d’informations sur www.viacampesina.org
Les femmes de La Via Campesina occupent une hacienda au Sud du Brésil
Depuis ce jour, les femmes paysannes de Rio Grande do Sur souffrent d’une répression croissante.
La Via Campesina appelle toutes ses organisations membres, ses amis et ses alliés à soutenir massivement la lutte de ces femmes pour la défense de la biodiversité, de la réforme agraire et de la souveraineté alimentaire.
Nous vous invitons tous et toutes à envoyer le manifeste: “Quand les muettes rompent le silence”, lancé par MST (Le mouvement des travailleurs ruraux sans terre) le 17 avril, lors de la journée internationale de la lutte paysanne.
Merci d’envoyer ce manifeste au gouverneur de Rio Grande do Sur: Governor Germano Rigoto agenda@gg.rs.gov.br
En mentionnant votre nom (le nom de votre organisation) et votre adresse.
Merci d’envoyer une copie à :
• Claudia Avila (avocate défendant les femmes de La Via Campesina)
claudiamavila@via-rs.net
• Daniel Cassol (Journaliste du comité de solidarité à Rio Grande do Sul)
dbcassol@yahoo.com.br
• La marche mondiale des femmes (qui coordonne la campagne nationale)
sof@sof.org.br
Solidairté!
Henry Saraghy
Coordinateur général de La Via Campesina
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Manifeste envoyé par :
Votre nom (votre organisation) et votre adresse
QUAND LES MUETTES ROMPIRENT LE SILENCE
Il y avait un silence, sépulcral
Sur dix-huit mille hectares volés
Aux peuples tupi-guaraní
Sur dix mille familles quilombolas
Expulsées de leurs territoires
Sur des millions de litres d’herbicides
Déversés sur les plantations
Il y avait un silence confus
Sur le chlore utilisé
Dans la blanchiment du papier
Produisant des toxines cancérigènes qui agressent
Les plantes, les bêtes et les gens
Sur la disparition
De plus de quatre cents espèces d’oiseaux
Et quarante de mammifères
Du nord de l’Etat d’Espirito Santo
Il y avait un silence infranchissable
Sur la nature d’une plante
Qui consomme trente litre d’eau par jour
Et qui ne donne ni fleurs ni semences
Sur une plantation qui produisait des milliards
Et des milliards de dollars
Pour une demi douzaine d’hommes seulement
Il y avait un silence épais
Sur des milliers d’hectares accumulés
Dans les Etats d’Espírito Santo, Minas, Bahia
Et Rio Grande do Sul
Il y avait un silence complice
Sur la destruction de la Mata Atlantica et des pampas
Pour la culture homogène d’un seul arbre :
L’eucalyptus.
Il y avait un silence acheté
Sur la volupté du profit
Oui, il y avait un silence global
Sur les capitaux suédois
Sur les entreprises norvégiennes
Sur le grand système bancaire national
Enfin,
Il y avait un immense désert vert
En concert avec le silence.
II
Soudain
Des milliers de femmes se réunirent
Et détruisirent, muettes,
L’oppression et le mensonge
Les muettes poussèrent un cri
Soudain
Et tout aussi soudainement
Le rire de la bourgeoisie se fit épouvante
Il devint grimace, confusion.
III
L’ordre se leva, incrédule,
Clamant le progrès et la science
Proférant des imprécations en des termes orduriers
Obscènes et vulgaires
Journaux, radios, magazines,
Internet et télévision,
Annonceurs,
Hommes d’affaires beaux parleurs,
Conseillers rampants,
Techniciens bien-pensants
Les gouvernements chancelants
La droite vociférante
Et tous les extrémiste du centre
Répondirent en chœur, leur firent écho,
De réunions en déclarations
Pour défendre le capital :
« Elles ne peuvent pas rompre le silence ! »
Et ils crièrent à la décapitation !
IV
Soudainement,
Subitement,
Des milliers de femmes
Détruisirent le silence
Ce jour-là
Sur les terres dites d’Aracruz
Les femmes de la Via Campesina
Furent notre geste,
Furent notre voix.
(Manifeste d’hommes et de femmes en solidarité avec les femmes paysannes de la Via Campesina)
17 avril 2006
Journée internationale de la lutte paysanne
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Envoyer au Gouverneur Germano Rigoto agenda@gg.rs.gov.br
Avec copies à :
Dra. Claudia Avila (avocate des femmes de la Via Campesina, qui suit l’affaire)
claudiamavila@via-rs.net
Daniel Cassol,
Journaliste du comité de solidarité dans le Rio Grande do Sul
dbcassol@yahoo.com.br
La Marche mondiale des femmes, qui coordonne la campagne nationale
sof@sof.org.br
Voici la liste des personnes inculpées par la Police, mais le Promoteur ne s’est pas encore manifesté à ce sujet, et elle n’est pas encore arrivée entre les mains du Juge :
1.. Adriana Maria Mezadri
2.. Luciana Maria Passinato Piovesan
3.. Luci Luiza Piovesan Rodrigues
4.. Noemi Margarida
5.. Corinne Chantal Dobler – Suisse –volontaire avec le Mouvement des femmes paysannes
6.. Salete Girardi
7.. Fatima Girardi
8.. Elisiane de Fatima Jane
9.. Loiva Lourdes Rubenich
10.. Paul Charles Nicholson – Espagnol – Dirigeant de La Via Campesina internationale
11.. Juara Ferrer de Sanches – République dominicaine – Secrétaire générale de la CLOC
12.. Henry Saragih – Indonésie – Secrétaire général de la Via Campesina internationale
13.. Irma Maria Ostrosky
14.. Fabio Augusto de Medeiros Lopes
15.. Maria Leda Sommer
16.. Marcelo Lucas da Silva
17.. Manoela Nicodemos Bailosa
18.. João Pedro Stédile
19.. Marise da Rosa Guaragni
20.. Gomercindo Gonçalves
21.. Celio Roberto Teixeira Pinheiro
22.. Juberley da Silva Mendes
23.. Nerci Lourdes Veiga da Silva
24.. Luciana de Brito Luz
25.. Clarice Rosa Luz
26.. Marcia Teresinha D´Avila
27.. Matilde Luíza dos Santos
28.. Geovane Marlisa Moer
29.. Rute Flores Ribeiro
30.. Edson Jair Paixao Madril
31.. Julia Teles
32.. Oracelia Ribeiro Chaves
33.. Maria Rodrigues
34.. Maria Leonor Batista
35.. Lisamara Souza Rodales
36.. Maria Selena Ferreira Rodales
37.. Ofélia Madril