Retraites agricoles en France : la Confédération paysanne salue une première étape contre l’injustice faite aux femmes

Publié le 9 décembre 2021 par la Confédération paysanne – organisation membre de La Via Campesina. La Confédération paysanne accueille avec satisfaction l’adoption par le Sénat, ce jour, de la nouvelle proposition de loi portée par le député communiste André Chassaigne, sur les petites retraites agricoles des conjoint·es, collaborateur·rices et aides familiaux.

Ce vote conforme entre les deux assemblées va permettre l’application de cette loi dès le 1er février 2022. Cette loi est une mesure de justice sociale pour les paysannes qui représentent 2/3 des bénéficiaires. Celles-ci ont travaillé longuement et durement sur les fermes, souvent avec le sous-statut de conjointe, pour assurer l’alimentation de nos concitoyens et concitoyennes.

La Confédération paysanne a œuvré avec l’Association Nationale des Retraités Agricole de France (ANRAF) auprès du député Chassaigne pour l’aboutissement de ces augmentations notamment par l’alignement de la Pension Majorée de Référence (PMR*) sur celle des chefs exploitants.

Reste que l’augmentation moyenne de 100 euros laissera encore des acteurs et surtout des actrices de la production agricole avec une pension en-dessous du minimum vieillesse de 906,81 euros par mois.

La Confédération paysanne demande aux parlementaires de supprimer les différents dispositifs d’allègements fiscaux incitant à la sur-mécanisation et à une diminution artificielle du revenu fiscal, avec pour conséquence une réduction de l’assiette de cotisations sociales. Ce qui aboutit à des pensions misérables. De prochaines lois devront obliger l’ensemble des revenus agricoles à participer à un financement pérenne de la protection sociale des non-salarié-e-s agricoles, avec pour objectif une meilleure proportionnalité entre revenus, cotisations et prestations.