Rapport de la VII Conférence internationale de la Via Campesina
Le rapport de la VIIème Conférence Internationale de La Via Campesina qui s’est déroulée au Pays Basque en juillet 2017, reprend les moments clés et les déclarations importantes de ce moment fort pour le mouvement paysan mondial.
Titre : Rapport de la VII Conférence internationale de la Via Campesina
Edition : Avril 2018
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Langues : Français, espagnol, anglais
Introduction : Le premier jour de la Conférence, un paysan basque a expliqué les origines de la Via Campesina : « La Via Campesina est née pour donner une voix aux sans-voix, pour que les mouvements paysans prennent pleinement leur rôle de leader. À ce moment-là, c’était intuitif : nous savions que nous voulions disposer de notre voix. La première étape a consisté à rassembler tous les mouvements opposés aux politiques néolibérales, à construire une culture paysanne de solidarité et à créer une conscience de classe en tant que paysan.ne.s. Nous avons décidé de construire notre identité de manière ascendante, et non sur un principe patriarcal. Nous voulions former un mouvement autonome, indépendant des pouvoirs politiques et économiques. Nous voulions participer aux négociations internationales portant sur les politiques alimentaires et agricoles. À ce moment-là, nous étions déjà un mouvement revendiquant la diversité et nous voulions appliquer cette diversité dans tous les sens du terme.
C’était un moment unique. Les accords de libre-échange étaient bien perçus, même par une grande partie de la gauche. Personne ne s’est opposé au libre-échange. Nous, nous le considérions comme le principal instrument de violence contre notre mode de vie paysan. Le premier débat a porté sur l’Organisation Mondiale du Commerce. Nous avons commencé à lutter avec audace. Nous avons commencé à battre en brèche le discours des entreprises selon lequel «il n’y a pas d’alternative» en termes de modernité, de technologie et de productivité. À cette époque, en 1993, il était pourtant déjà évident, qu’avec la crise de l’agriculture paysanne, la pauvreté s’installait et provoquait des vagues migratoires. C’était le contexte de la lutte idéologique ; nous avons défié le monopole de la pensée. Il n’existait alors qu’une seule voix dans les débats sur l’agriculture : celle des entreprises et des grands propriétaires terriens. Aujourd’hui, davantage de mouvements sociaux luttent contre ce modèle. Aujourd’hui, nous luttons à l’unisson contre les grandes entreprises ».
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