Premier rapport de Haiti

De Iderle Brenus (Via Campesina Caraïbe)

Port-au-Prince, Samedia 16 janvier 2009

Les villes de provinces ont également été affecté plus ou moins durement par le séisme de mardi.
L’ONU a annoncé que de 80 à 90% des bâtiments de la ville de Léogane avaient été endommagés. Dans cette ville de 134.000 habitants, entre 5.000 et 10.000 personnes, selon la police locale (PNH), ont été tuées par le tremblement de terre.
Jacmel est à moitié dévastée, selon la ministre de la Culture, Marie-Laurence Jocelyn-Lassegue.
La ville de Gressier est détruites à 40-50%, selon l’ONU.
La ville de Carrefour est détruites à 40-50%, selon l’ONU.

Elle a parlé avec un dirigent de TK, ils n’ont pas perdu des leaders, de MPNKP la majorite des leaders est dans les provinces et nous avons pas de nouvelles.

Port-au-prince est maintenant une ville sous la poussière où règne une odeur pestilentielle, les habitants, les sans-abris tentent de quitter cet enfer, cet enfer qu’est la capitale dévastée d’un pays en ruines. Certains se dirigent vers la province dans l’espoir d’être accueilli par un ami, un membre de la famille, d’autres remontent sur Pétionville, mais la situation n’est pas meilleure dans cette ville, des témoins ont vus des centaines de gens sur la route menant à la frontière Haïtiano-Dominicaine.  Hier les autorités haïtiennes ont annoncé avoir enterré 40,000 cadavres et pensent que de 50,000 à 200,000 Haïtiens ont perdu la vie lors du séisme.
Signe d’espoir, les troupes américaines ont commencé à distribuer de l’aide.
Après le séisme beaucoup de jeunes hommes et adolescents, parfois des femmes sont devenus des pillards, certains juste pour manger, pour survivre, pour les autres qui volent ventilateurs, matériel stéréo, parasols, produits pharmaceutiques… Ils sont considérés comme des voleurs par la police. On les retrouve partout à Port-au-prince, ils sont en bande armé de bâtons, de bat de baseball même de machettes. Ils ne s’attaquent pas seulement aux boutiques et magasins mais aussi aux passant et réfugiés pour leur voler ce qui leur reste.
Lorsque que les policiers haïtiens arrivent à arrêter un pillard ou un voleur, ils les font mettre à genoux main sur la tête et les laissent repartir sans “leur” butin, de toute façon ils recommencent en toute impunité quelque rues plus loin. Pour faire peur aux pillards et voleurs les policiers tirent parfois en l’air, mais c’est surtout pour les éloigner des bâtiments qui risquent encore de s’effondrer.  Les policiers espère être épauler par les quelques 9000 à 10000 GI’s qui arrive lundi à Port-au-Prince.