Partie 8 | Une délégation de La Via Campesina a visité la Palestine en décembre 2024 : Notes de leurs carnets de bord quotidiens

Depuis de nombreuses années, La Via Campesina se tient aux côtés des paysannes et des paysans palestiniens face à la colonisation, aux accaparements de terre et d’eau, et aux multiples violations des droits humains dont ils sont victimes. Mais depuis 2023, l’ampleur des massacres à Gaza et l’intention génocidaire non-dissimulée du gouvernement d’extrême-droite israélien ont amené La Via Campesina à renforcer son travail de solidarité avec les paysans palestiniens. Organiser la visite d’une délégation en Cisjordanie s’est donc peu à peu imposée comme une évidence. Au vu des obstacles posés par l’État Israélien pour accéder aux territoires palestiniens, tous les délégués étaient européens, venus du Pays Basque, de Galice, d’Italie, du Portugal, d’Irlande et de France.
Nous, Fanny et Morgan, sommes toutes deux paysannes, en Ardèche et en Bretagne, et membres de la Confédération Paysanne. Les textes qui suivent sont notre carnet de bord pendant ces dix jours qui ont changé nos vies et notre vision du monde.
Jour 9 – Ramallah
Morgan
Lundi matin, de retour à Ramallah, nous allons rencontrer une organisation féministe, WCLAC, et une organisation pour la promotion de la démocratie, MIFTAH. La présidente de MIFTAH, Tahrir, nous reçoit autour d’une grande table. Elle se présente en nous expliquant que son nom signifie « Libération » et raconte que MIFTAH a été créée en 1998 pour promouvoir la bonne gouvernance, la démocratie, la justice sociale et l’égalité de genre. Pendant des années, les militantes ont fait un gros travail autour des processus électoraux, notamment en 2006 pour assurer une forte participation des femmes. Elle raconte qu’en 2022, des élections étaient prévues, mais qu’elles ont été annulées sous le prétexte que les Palestiniens de Jérusalem n’auraient pas pu participer à cause de l’opposition d’Israël. Selon elle, la vraie raison était que le Fatah craignait une lourde défaite électorale, car beaucoup de Palestiniens en ont assez que l’Autorité palestinienne ne les protège pas contre les colons et l’armée israélienne.

Depuis et face au génocide à Gaza, les activités de l’association se sont recentrées sur les violences faites aux femmes palestiniennes dans le contexte de la guerre et de l’occupation. MIFTAH et WCLAC collectent des témoignages de femmes qui disent comment elles réussissent à survivre malgré les déplacements forcés, le manque de nourriture, les bombardements permanents et la destruction des infrastructures de santé. Les deux associations réalisent de courtes vidéos documentaires sur les femmes à Gaza et en Cisjordanie, que vous pouvez trouver sur leur site web, ICI et ICI.
Un grand écran est installé sur le mur de la salle de réunion. Une militante du WCLAC nous présente les vidéos, notamment sur les femmes journalistes à Gaza (plus de 26 ont été tuées depuis octobre 2023, sur un total de 196 journalistes assassiné·es) et sur l’utilisation des violences sexuelles comme arme de guerre contre les Palestiniennes. Les images sont insupportables. Tahrir explique que ces violences sexuelles ne sont pas le fait de quelques soldats tordus, que c’est une politique délibérée pour tenter de briser le peuple palestinien en humiliant les femmes. « Il s’agit pour eux de montrer qu’ils contrôlent tout, notre maison, nos familles, nos corps. Il s’agit de nous détruire de l’intérieur, de nous briser mentalement.»
MIFTAH collecte les témoignages de femmes qui ont subi ces violences. Il est difficile de convaincre les femmes de parler car souvent elles ont honte de ce qu’elles ont subi et elles considèrent que les soldats israéliens ne seront jamais punis pour leurs crimes, donc à quoi bon parler. Selon Tahrir, l’ampleur des violences est donc bien supérieure à ce que l‘association parvient à documenter. Des textes de témoignages apparaissent à l’écran, sur fond noir. « Notre maison a subi un raid israélien. Les soldats ont dit aux hommes de notre famille de nous frapper, et que s’ils refusaient, ils les tabasseraient jusqu’à la mort. Ensuite, nous avons été déshabillées et nous avons dû marcher nues devant les hommes. Ensuite ils ont mis les femmes dans une autre pièce de la maison et ils ont fait des bruits comme s’ils nous violaient, les femmes soldats imitaient les cris. Les soldats nous traitaient de putes. »
MIFTAH travaille aussi sur les conditions de détention des prisonnières palestiniennes qui subissent des insultes sexistes, qui n’ont pas accès au minimum pour se laver ou pour obtenir des protections périodiques quand elles ont leurs règles et qui sont parfois violées. Elles ont aussi documenté les violences contre les femmes lors des passages aux check-points, notamment de nombreux attouchements lors de fouilles au corps.
Témoignage de R. M de Hébron : « J’essayais de sortir par la porte qui permet de quitter le poste de contrôle. Le soldat m’a crié en arabe : « Viens voir ici ». J’ai regardé le soldat qui se tenait directement sous les escaliers, à un endroit où les caméras ne peuvent pas le filmer. Il a baissé son pantalon, a sorti son pénis et l’a tenu dans sa main en disant : « Qu’en penses-tu ? Tu as envie de quelque chose comme ça ? Approche-toi de moi »
Ces violences régulières ont des impacts indirects délétères pour les filles et les jeunes femmes car les parents, craignant pour elles, refusent parfois de les laisser sortir, les déscolarisent trop tôt ou cherchent à les marier jeunes plutôt qu’elles subissent un viol. Les tensions vécues au quotidien, le manque de perspectives pour l’avenir et les espaces de vie exigus se répercutent aussi sur les violences domestiques, et là encore, ce sont les femmes qui, en majorité, souffrent.

Tahrir se tait et nous demande si nous avons des questions ou des commentaires. Nous restons tous silencieux, accablés par ce que nous venons de voir et d’entendre. Tahrir propose qu’on fasse une pause. Je sors sur la terrasse pour prendre l’air. Carlos me rejoint, il est en larmes.
Quelques minutes plus tard, les petites tasses de café circulent de main en main et les discussions reprennent. Sana, une autre Sana que la jeune femme qui nous accompagne depuis le début, nous raconte son quotidien. Elle a un fils qui est en prison depuis cinq ans. Depuis octobre 2023, elle n’a plus le droit de lui rendre visite et elle n’a plus reçu de nouvelles. Elle est très inquiète car avant ça déjà, les conditions de détention étaient très dures : il n’y avait pas de matelas pour tous les détenus, les douches étaient rares, la nourriture insuffisante et parfois avariée, les soins médicaux inexistants. Avant, une fois par mois, la Croix Rouge organisait le déplacement pour que les familles – en fait uniquement les femmes – puissent rendre visite aux prisonniers. Il fallait se lever tôt car le départ était à 5h du matin. Le voyage était ponctué d’arrêts aux check-points avec des fouilles interminables. Les femmes arrivaient à la prison vers 8h. Là, elles étaient à nouveau fouillées intégralement et les femmes soldats israéliennes avaient souvent des gestes déplacés. La visite en elle-même ne durait que 45 minutes, derrière des vitres et avec un téléphone pour se parler : pas même moyen d’embrasser son enfant… Parfois, une fois sur place, l’administration pénitentiaire leur annonçait que les visites étaient annulées. Il leur fallait alors revenir ultérieurement. Le retour aussi prenait des heures. Les femmes avaient la charge de trouver des habits pour les prisonniers qui répondent à des critères complexes et changeants : pas de lacets, pas telle ou telle couleur, pas de fermeture éclair, etc. Certaines familles se voyaient même punir une deuxième fois par la destruction de leur maison ; plus de 500 maisons ont ainsi été démolies en Cisjordanie ces dernières années en lien avec l’emprisonnement d’un membre de la famille. Au témoignage de Sana, malgré sa pudeur, on comprend que les Palestiniennes portent une lourde charge : assurer les visites, devoir gagner l’argent pour le foyer quand les hommes sont en prison, payer pour l’avocat, continuer à assurer l’éducation des autres enfants, passer des heures dans des rendez-vous administratifs ou pour trouver un rendez-vous médical pour un des membres de la famille,…
Tahrir reprend la parole. Elle regrette que la plupart des organisations féministes européennes aient refusé de dénoncer le génocide et prétendent à une « neutralité » entre Israël et la Palestine. Elle nous annonce que son association envisage de réorienter ses alliances plutôt avec des mouvements du Sud global qui comprennent mieux et partagent les réalités de l’oppression coloniale et raciste. Les militantes palestiniennes en ont assez que des féministes européennes ne souhaitent travailler qu’avec les « victimes parfaites ». Elle s’explique « Il faudrait lutter contre le machisme des hommes arabes, mais ne rien dire de ce que la situation d’occupation et d’apartheid nous fait en tant que femmes. Nous ne nions pas qu’il y a des comportements sexistes ou violents chez les hommes palestiniens, comme partout ailleurs, mais si seulement nous n’avions que ce problème ! Les financeurs européens posent des restrictions pour continuer à nous soutenir : il faudrait ne rien dire de mal des soldats israéliens et des colons, il faudrait cesser de parler des prisonniers palestiniens, il faudrait condamner la résistance armée, il faudrait exprimer notre espoir dans les accords d’Oslo, il faudrait orienter toute notre activité contre les violences domestiques, il faudrait ne pas parler du droit au retour des réfugiés, etc. On en a assez ! On ne veut plus se conformer à ce que veulent les Européens. »
Tahrir prépare un voyage au Brésil début 2025, elle me parle de son admiration pour le Mouvement des Sans Terre (MST), qui fait aussi partie de la Via Campesina. Je promets de lui passer des contacts.
Nous disons au revoir. Nous sortons tous silencieux et dans le bus de retour vers les bureaux de l’UAWC une atmosphère pesante perdure.
Fanny
Après cette matinée qui pèse lourd dans nos têtes, nous allons voir la coopérative Alyaas à Safa, un village non loin de Ramallah. C’est le village où vit Sana et elle est contente de nous y emmener.
On arrive sous le soleil au milieu de grandes serres et de terrasses cultivées où poussent des légumes. Adham et Malek nous accueillent. Ils font partie de ce collectif, composé de jeunes ayant choisi de revenir à la terre. Ils sont 8 membres permanents mais pour l’instant, il n’y a qu’Adham qui y travaille à plein temps. Ils espèrent pouvoir bientôt dégager deux revenus. Ils ont commencé alors que certains étaient encore étudiants.
Safa n’est pas un village « agricole », ça a été un véritable défi de s’installer ici. La première étape a été de trouver des terres libres pour pouvoir commencer à planter des céréales et des légumineuses. Une coopérative féministe déjà implantée dans le village les a aidés. Les terres utilisées ont été mises à disposition gratuitement par les villageoises et villageois, les anciens leur ont donné des semences, il y a eu énormément d’échanges lors de leur installation, ils sont réellement soutenus par les gens localement.
Des ONG les ont aidés pour avoir des serres et du matériel d’irrigation, ils y font pousser des légumes et des plants. Toutes les productions sont en bio et les jeunes lisent énormément et se passionnent pour toutes les techniques et savoirs paysans qui respectent le sol et le vivant. Ils tentent de réduire au maximum les coûts et produisent eux-mêmes leurs fertilisants et pesticides naturels. Ils font en sorte de produire en petite quantité mais avec une grande diversité. Ils proposent un panier complet aux familles de Safa et de Ramallah une fois par semaine, ils ont créé un groupe Whatsapp pour les commandes et livraisons.
Ils essaient de faire en sorte d’avoir un prix juste pour que leurs paniers soient les plus accessibles possibles aux familles qui n’ont pas les moyens. Régulièrement leurs légumes se retrouvent moins chers que ceux du marché.
Ils entretiennent des relations très privilégiées avec les consommateurs et ont réussi à créer une large communauté avec des personnes volontaires qui viennent durant les week-end donner un coup de main, échanger, se former… Ce sont des moments précieux, intergénérationnels, où ils discutent de politique, de philo… Ils en ont profité pour créer un club de lecture-philo. On comprend mieux le choix du nom de la coopérative, Alyaas, qui signifie « la terre du désespoir » et qui est issu d’un poème de Nietzsche.
Ils avaient fait un gros boulot de remise en état de parcelles pour y planter des fruitiers mais depuis le 7 octobre, l’endroit est devenu trop dangereux. Ils ont dû recommencer ailleurs.
Il n’y a pas beaucoup de jeunes motivés par l’agriculture parce que pour nombre d’entre eux, c’est trop de travail pour un revenu dérisoire. Pour les membres de la coopérative, au contraire, c’est une nécessité pour développer une certaine autonomie et faire face à l’occupation israélienne et au chômage induit par la guerre. Malgré les défis d’accès à la terre, à l’eau, aux accaparements par les colonies, ils restent motivés et plein d’ambitions. Ça fait plaisir. Pour la dernière visite de notre séjour, particulièrement après cette matinée éprouvante, c’est plein de fraîcheur et d’espoir.
Au beau milieu de la discussion, on entend au loin des explosions. Je lève la tête mais les camarades palestiniens continuent comme si de rien n’était. Je me permets de demander « C’est quoi ce bruit ? » Et là, tout simplement, on me répond que ce sont des missiles envoyés par le Yémen sur Tel Aviv qui se trouve à quelques dizaines de km. Missiles stoppés par le fameux Dôme de fer d’Israël. Aghsan rajoute « Souvent, ils nous renvoient les missiles sur nous, en Cisjordanie . » Et les échanges reprennent, imperturbables. Ça semble tellement faire partie de leur quotidien alors que moi, j’hallucine.
On se lève de la murette en pierres sèches sur laquelle on était assis pour aller faire un tour des serres. Le soleil rase l’horizon et crée une douce lumière à travers les bâches, on est bien.



Morgan les taquine gentiment parce que comme tous jeunes maraîchers, ils commettent des erreurs. Les épinards ne sont pas éclaircis et il y a plein de trous dans la rangée, le tuyau goutte à goutte doit avoir pas mal d’orifices bouchés. Les haricots sont palissés sur toute la hauteur et nécessitent un escabeau pour être récoltés… Mais ils font tellement plaisir à voir, ils sont à fond avec leur purin de plante qui fermente et qui pue comme il se doit, avec les fruitiers qu’ils ont plantés dans les talus pour ne pas gaspiller le moindre mètre carré, avec les bacs qui récupèrent l’eau de pluie des serres… On a l’impression d’être avec de jeunes maraîchers de la Confédération paysanne, on est en famille !
Avant de retourner en ville, Sana veut absolument qu’on s’arrête chez elle, dans la maison de sa tante avec qui elle vit, ses parents ayant émigré à Dubaï.
On installe des chaises en rond dans la cour, au milieu des fruitiers et des oliviers. Sana nous apporte un gros gâteau au chocolat qu’elle a préparé la veille. On s’était aussi arrêté en route récupérer des pâtisseries palestiniennes à la pistache. Encore une fois, on se fait plaisir ! Et encore une fois, on est reçus comme des reines et des rois.
Avec Sana, dès le début, j’ai eu une relation privilégiée parce qu’elle a fini ses études en France l’année dernière et parle couramment français. On a passé des heures dans le bus côte à côte à échanger, à rire et à se confier. Avec mon anglais très approximatif pour suivre tous les échanges, elle m’a permis de débriefer, de mieux comprendre les situations, les enjeux, le contexte. On a aussi énormément parlé de nos vies et on s’est promis de se revoir très vite, quand elle reviendrait en France.
On sent bien que le départ approche, et pour moi, c’est toujours très compliqué d’imaginer quitter des gens avec qui je viens de vivre des moments précieux et forts et qui sont devenus en si peu de temps, des gens « qui comptent »…
Mais pour l’instant, on savoure chaque minute ensemble, on rit, on se prend les mains, on s’appelle « habibi », « habibti ». On imagine la future affiche de Fuad et ses drôles de dames, « Fuad’s Angels » en anglais, avec Sana, Tamam et Aghsan en super héroïnes qu’elles sont. Les surenchères vont bon train, ça part dans tous les sens et on adore ça.
On rentre à Ramallah et pour fêter la dernière soirée à l’appartement, on s’arrête pour acheter de la bière et du vin. Ce magasin est le premier endroit du séjour qui nous rappelle que c’est bientôt Noël, il y a des décorations dans la devanture. La dame qui le tient est adorable, on parle entre autres des taxes exorbitantes demandées par Israël et elle nous souhaite « Merry Christmas » quand nous partons. Du coup, Ollie ne peut pas s’empêcher d’acheter un long bonnet rouge orné de blanc et de scander « ho ho ho » en remontant dans le bus.
On va à l’UAWC pour finaliser la déclaration finale de la délégation au nom de la Via Campesina, moment studieux mais indispensable. Pier nous a préparé une proposition qui sert de super base aux échanges.
Une fois la déclaration terminée, un nouveau gâteau, au spéculos cette fois, est posé sur la table pour souhaiter l’anniversaire de Dora ! On ne s’arrêtera donc jamais !?
C’est le début des au revoirs. Dora, Malu, Ollie, Kelo, Pier et Elisa partent demain matin tôt pour rejoindre la frontière jordanienne et prendre l’avion à Amman. Ils saluent chaleureusement Fuad avec de grandes accolades. Ça me sert déjà le cœur. Nous rentrons à l’appartement avec les 3 Angels.
On grignote des restes (il y en a tant !), on ouvre quelques bouteilles, certains commencent à faire leurs sacs, d’autres tentent de taper les dernières notes prises dans la journée et transférer les photos sur l’ordinateur de l’UAWC. Avant de quitter la Palestine, les téléphones doivent être vides.
Comme internet rame complètement, on se met à chanter des chansons d’amour et de révolution. Carlos commence et nous épate avec un chant d’amour portugais, les camarades de la péninsule ibérique enchaînent avec « l’Estaca » en catalan, « Una Mattina » nous permet de toutes et tous chanter d’une seule voix, on tente avec Morgan « Dans les prisons de Nantes », Kélo nous émeut avec une chanson en castillan dont je ne comprends pas un mot mais qui me touche en plein cœur, je me lance dans « Grand Jacques » et « la Quête » de Brel…
C’est la dernière soirée de cette grande coloc improvisée et je réalise à quel point ça a été facile et chouette de partager au quotidien cette aventure incroyable avec cette joyeuse bande, que je ne connaissais pas il y a à peine 9 jours. Dans les moments sensibles, de vulnérabilité, comme dans les fous-rires, dans les moments de peur, de tristesse, de colère, et à chaque fois qu’on a ressenti de la gratitude et de l’admiration ensemble. Notre diversité nous a permis de traverser et de transformer toutes ces émotions en temps forts de partage, en toute simplicité et humilité. Merci les ami·es pour tout !
Dernière nuit en Palestine. La voix du muezzin ne viendra plus bercer mes songes, et même si j’ai le cœur lourd de partir, j’ai quand même hâte de retrouver le calme de mes montagnes, loin des rugissements des moteurs et de la vie nocturne de Ramallah.