OGM : Le marché de dupes de l’Union européenne
COMMUNIQUE DE PRESSE – Confédération Paysanne
Bagnolet, le 14 janvier 2015 – Le Parlement européen vient d’adopter une législation permettant aux États d’interdire la culture d’OGM sur leur territoire. En d’autres termes, il fait le choix de les laisser seuls face aux multinationales semencières. Lorsqu’elles s’estimeront lésées, ces entreprises pourront désormais attaquer les Etats devant une instance d’arbitrage.
Ces instances n’accepteront aucun autre motif d’interdiction que les évaluations sanitaires et environnementales, celles-là mêmes qui auront permis à l’Europe d’autoriser les OGM, et qui ne seront donc plus contestables ! L’Organisation mondiale du commerce rend déjà cela possible, et ce pouvoir sera amplifié avec les Accords de libre-échange (ALE) en cours de signature avec des pays (Canada et États-Unis) où la culture des OGM est largement autorisée.
Les députés européens ont voté cette nouvelle loi en déclarant vouloir permettre aux États de choisir librement de ne pas cultiver d’OGM. Mais en réalité, il s’agit là d’un cheval de Troie qui permettra de négocier plus facilement les ALE en élargissant les cultures d’OGM en Europe. Nous ne sommes pas dupes d’un tel tour de passe-passe ! La Confédération paysanne appelle les élus européens à assumer pleinement leur rôle en cessant de céder notre pouvoir aux multinationales, en refusant de voter les ALE.
Contacts :
Guy Kastler, Commission OGM : 06 03 94 57 21
Laurent Pinatel, Porte-parole : 06 80 58 97 22
Elina Bouchet, Chargée de communication : 06 95 29 80 78