Niger: la lutte pour la souveraineté face aux sanctions injustes, inhumaines et sadiques
L’article suivant a été publié par le média Capire sur son site web
Une vague de mobilisations populaires pour la défense de la souveraineté nationale a eu lieu dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Des soulèvements militaires se sont emparés du pouvoir et ont fait pression pour l’expulsion des forces militaires françaises de leurs territoires. Ces groupes sont confrontés à un contrôle externe des ressources naturelles et ont reçu le soutien de certains secteurs de la population. Le Niger, par exemple, est considéré comme le troisième producteur d’uranium de la planète, bien que, jusqu’à présent, la quasi-totalité de l’exploitation minière du pays ait été effectuée par des sociétés françaises, dans le cadre d’un modèle d’exploitation néocolonialiste qui a perduré après l’indépendance du pays dans les années 1960.
En juillet 2023, lorsqu’un soulèvement militaire a renversé le président de l’époque au Niger, des sanctions sévères ont été appliquées par l’Occident, affectant l’ensemble de la population, en particulier les populations rurales. La pression impérialiste, avec la France en tête, vise à ce que les forces militaires de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) interviennent dans le pays, ce qui a été rejeté par l’Union africaine et, avec plus de véhémence, par les pays voisins, le Burkina Faso et le Mali, qui forment l’Alliance des États du Sahel. Dans ce contexte, la Via Campesina et d’autres organisations de base ont lancé des campagnes pour dénoncer les sanctions et l’ingérence impérialiste dans le pays et pour défendre les paysan.e.s nigérian.e.s. « Le chemin vers une paix réelle en Afrique de l’Ouest et du Centre passe par la souveraineté pleine et entière des peuples. Les interventions néocoloniales doivent cesser », l’organisation a-t-on affirmé en 2023.
Pour comprendre le contexte politique actuel et les défis des luttes populares pour la souveraineté nationale du pays, Capire a parlé avec Aminata Gado, membre de la Plateforme Paysanne du Niger – PFPN, attachée à la Via Campesina.
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