Militants et dirigeants de mouvements sociaux sont en formation politique au Mozambique

(Maputo, 05 Août) – Près de 40 militants, hommes et femmes, paysans et dirigeants de mouvements sociaux paysans membres de Via Campesina, participent actuellement au deuxième cours d’échange et de formation politique des pays de langue portugaise à Marracuene, un district situé au sud de Maputo, au Mozambique.

Inspirés par le slogan « Eduquer l’homme pour gagner la guerre et créer une nouvelle société »1, les participants à ce cours souhaitent, grâce à cette formation, « rompre les frontières traditionnelles qui entravent l’échange des connaissances ainsi que des semences, aspect qui est aujourd’hui traité par les transnationales », explique Maria Gorete, l’une des professeurs et militantes du MST et de Via Campesina au Brésil.

João Carlos Palate, vice-président de l’União Nacional de Camponeses (UNAC – Union Nationale des Paysans), a annoncé qu’il est fondamental que ce cours soit organisé parce qu’il permet l’échange d’expériences et le renforcement des leaders des mouvements.

« C’est en renforçant nos mouvements sociaux que nous gagnerons la lutte contre l’impérialisme. De la sorte, nous sommes sûrs d’obtenir la victoire » a déclaré Palate dans son intervention lors de la cérémonie inaugurale, ce mercredi 04 août.

L’initiative de ce cours d’échange et de formation a surgi lors de la quatrième Conférence Internationale de Via Campesina qui s’est tenue au Brésil en 2004, une idée qui a été réaffirmée plus tard, à la suite du premier cours de ce genre, organisé à Maputo en août 2008. Cette dynamique a été renforcée lors de la 5e Conférence Internationale de Via Campesina, également en 2008 à Maputo, où ce mouvement international de paysans a défini cette action de formation, technique et politique, comme étant l’axe central de leur développement dans le monde.


A Maputo, les mouvements sociaux ont respecté leurs compromis en renforçant les mouvements paysans d’Afrique et en développant la solidarité internationale envers le continent, qui a bien longtemps été victime de l’exploitation faite par le capitalisme.

Le Movimento dos Trabalhadores Rurais Sem Terra (MST – Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans Terre) du Brésil, en partenariat avec l’UNAC, est le coorganisateur de ce cours.

Selon Maria Gorete, «  nous souhaitons approfondir l’échange que nous construisons il y a maintenant plus de dix ans avec l’UNAC et c’est pourquoi nous faisons venir des militants du Brésil pour qu’ils rencontrent les leaders de l’UNAC et d’autres pays d’Afrique ».

Ce deuxième cours compte avec la participation du Mozambique, du Brésil, de l’Angola et de la Guinée Bissau.

Via Campesina Afrique

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1Samora Machel, premier président du Mozambique indépendant