Les droits des migrants
Motion adoptée le 12 Juin 2013 par la VI Conférence internationale de la Via Campesina et proposée par le groupe de travail Migrations et Climat
(Jakarta, 14 Juin 2013) Les nouvelles expressions du capitalisme à travers la promotion de l’économie verte, le développement et l’accélération du chaos climatique sont en train de provoquer l’exacerbation de la migration, induisant déjà un quart de la migration involontaire globale estimée à 210 millions de personnes.
Nous déclarons qu’il est urgent d’appuyer une politique d’immigration aux Etats-Unis et partout ailleurs qui commence par révoquer les pratiques criminelles incluant la militarisation des frontières, les détentions, les déportations, etc. Il faut aussi inclure la légalisation et une protection similaire pour tous les immigrés, hommes et femmes, ainsi que pour les futurs migrants quelle qu’en soit la raison pour laquelle ils ont été déplacés. Nous dénonçons la prolifération de lois anti-immigration et le racisme systémique qu’elles perpétuent.
Nous devons changer la tendance de la politique globale sous-tendue par le cadre de la « migration Contrôlée » adopté par le Forum Global sur la Migration et le Développement (GFMD) et les autres agences des Nations unies car ce cadre fait du travail des migrants une marchandise, en particulier dans le secteur agricole et encourage l’exploitation de tous les travailleurs migrants.
De surcroît, il est nécessaire d’abroger tous les Accords de Libre Echange et d’arrêter les accaparements de terres et de ressources naturelles par les économies de marché émergentes car cette logique et ces pratiques affectent nos biens communs, les communautés rurales et les populations indigènes. A la place, nous encourageons la Souveraineté Alimentaire, la Réforme Agraire et les autres politiques qui s’intéressent au besoin de migrer de la campagne vers la ville et les autres pays.
De plus, nous soutenons la protection totale des droits humains de tous les migrants et migrantes en transit et à leur destination et appelons les états à les respecter et à les rendre effectifs.
Arrêtons et révoquons toute forme de criminalisation des communautés immigrées !
Arrêtons la guerre et les occupations des peuples et de leurs territoires sous n’importe quel prétexte !
Arrêtons la violence et la répression contre les migrants sous prétexte de la guerre contre le terrorisme !
Protégeons et garantissons les droits de l’homme pour tous les migrant-e-s et réfugié-e-s maintenant !
Pas de programmes de travail temporaire qui divisent les travailleurs !
Démontons tous les murs !