La Via Campesina exprime sa solidarité aux paysan·nes coréen·nes confronté·es à la répression et à la criminalisation.
12 juillet 2024 | Bagnolet
La Via Campesina exprime sa solidarité urgente avec la Ligue des Paysan·ne·s Coréen·ne·s (KPL), l’Association des Paysannes Coréennes (KWPA) et tous les autres mouvements paysans du pays qui se mobilisent pour défendre leurs droits et leurs territoires.
Le 4 juillet 2024, plus de trois mille paysan·nes coréen·nes ont manifesté à Séoul pour défendre leur droit à des moyens de subsistance et pour appeler à la réalisation d’une agriculture nationale responsable à l’ère des catastrophes climatiques. Ils·elles visaient à attirer l’attention sur les graves dommages causés à l’agriculture par le changement climatique et ont protesté contre l’absence de mesures de réparation de la part du gouvernement coréen. Ils·elles ont également protesté contre la chute des prix des produits agricoles due aux politiques d’importation du gouvernement, avertissant des crises aiguës dans les zones rurales gravement touchées par les pertes de production.
Au lieu d’écouter les demandes et les voix des paysan·nes manifestant·es, le gouvernement a commencé à essayer de contrôler les manifestations. Dans ce processus, ils ont arrêté et détenu une jeune paysanne (Kim Jae-young, Jinju, Gyeongnam) sous de fausses accusations d’avoir utilisé la violence contre la police. En réalité, la police a utilisé la violence contre elle lors de son arrestation.
Pourquoi les paysan·nes se rassembleraient-ils·elles à Séoul en cette saison chargée, si ce n’est par frustration et par colère ? Pourquoi les jeunes paysan·nes participeraient-ils·elles aux manifestations si leurs vies n’étaient pas difficiles ? Plutôt que d’écouter ces paysan·nes et de résoudre les problèmes agricoles, le gouvernement agit de manière antidémocratique en utilisant la force policière pour les réprimer sans condition.
En réponse, La Via Campesina se tient aux côtés de la Ligue des Paysan·nes Coréen·nes, de la KWPA et des dirigeant·es paysan·nes pour exiger la libération immédiate de la jeune paysanne détenue, Kim Jae-young. Nous appelons également à une déclaration du gouvernement et à une conférence de presse condamnant ces actions et s’excusant auprès des paysan·nes.
Libérez les détenu·es maintenant ! Arrêtez de criminaliser les paysan·nes !
Globalisons la lutte, globalisons l’espoir !
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