Journée internationale contre la violence faite aux femmes (25 Novembre 2012)
Le 25 novembre 1960, durant la dictature de Rafael Leonidas Trujillo, en République dominicaine, trois (3) femmes furent brutalement assassinées suite à une série de persécutions qui les visaient, en raison de l’activisme politique dont faisaient preuve les « Hermanas Mirabal » (Soeurs Mirabal). C’est ainsi qu’étaient connues Patria, Minerva et Maria Teresa Mirabal, qui luttaient contre la dictature dans un pays où le rôle de la femme était celui de la soumission et de l’exclusion. Cette date (Journée internationale contre la violence faite aux femmes), reconnue même par les Nations Unies, remémore chaque année l’assassinat brutal des Soeurs Mirabal, mais plus que tout, nous rappelle les milliards de femmes qui, partout dans le monde, ont souffert du même genre de situation que ces femmes engagées.
Actuellement, les femmes poursuivent leur lutte pour la liberté de leur pays, pour la liberté de leur corps, de leurs idées et pour un monde nouveau; nos luttes se confrontent directement contre le système capitaliste et patriarcal, qui exclut et élimine les femmes de la société et des sphères de décisions. La violence contre les femmes prend plusieurs formes, de l’exclusion sociale à la violence physique. En République dominicaine, on estime que 24.8% des femmes vivant en milieu urbain et 21.9% des femmes vivant en milieu rural ont vécu des violences physiques pendant une certaine période de leur vie. Les cas de violences à Puerto Rico affectent 60% des femmes, dont l’ampleur est particulièrement forte chez celles de 25 à 30 ans. Au Brésil, dans les dernières décennies, plus de 91 932 femmes ont été assassinées; au Guatemala, 377 femmes ont été assassinées seulement en 2012, où jusqu’à 80% des féminicides correspondent à des violences familiales; au Salvador, 207 femmes ont été assassinées seulement entre janvier et mai 2012. Partout sur la planète les crises économiques et sociales qui éclatent actuellement affectent directement les femmes; en Europe, particulièrement en Grèce, au Portugal et en Espagne, s’appliquent des mesurent rigides d’ajustement que tendent vers la réduction de services publics, la privatisation des ressources et au déclin du système de santé et de l’éducation, ce qui incombe complètement aux femmes. En Amérique du Nord, comme dans toutes régions du monde, les faibles rémunérations, la migration et le thème de la propriété des terres, pour la femme, sont des problématiques quotidiennes qui s’accentuent et qui nous montre l’urgence de continuer à lutter pour l’élimination de toute forme de violence contre les femmes.
C’est en prenant compte de cette situation historique, qui persiste de nos jours avec force, que Via Campesina soutient la campagne Stop a la Violence Pratiqueé Contre les Femmes, pour que nous luttions à éliminer toute violence envers la femme, et en parallèle, générer une réflexion et un débat sur une des problématiques qui, malheureusement, fait partie de la réalité quotidienne des femmes du monde. Vous pouvez visualiser la brochure et suivre la publication en cliquant sur le lien
C’est pour ces raisons que Via Campesina, en ce 25 novembre 2012 invite toutes ses organisations à joindre la Journée internationale contre la violence faite aux femmes et ainsi de faire entendre les voix de milliards de femmes urbaines et paysannes, voix qui crient « lutte », qui crient « liberté » et qui crient « respect ». De cette manière, nous invitons toutes les régions de Via Campesina, tous les membres des organisations de Via Campesina à se joindre à la campagne. Avec beaucoup de ferveur et de créativité, nous pouvons faire entendre nos voix à travers les mobilisations, les actions, les activités, etc. Nous vous demandons de nous envoyer photos, documents et informations aux adresses suivantes, surtout ce que vous êtes en train de faire dans vos régions et pays respectifs, pour que nous puissions diffuser nos actions à tous nos militants et militantes natalia.mujeres.via@gmail.com ET lvcweb@viacampesina.org
Commission Internationale des Femmes (CIF) de Via Campesina.
SANS FÉMINISME, IL N’Y A PAS DE SOCIALISME
LORSQUE LES FEMMES AVANCENT, TOUS ALLONS DE L’AVANT
ROMPONS LE SILENCE, REFUSONS LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES!