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Initiative citoyenne européenne pour l’interdiction des glyphosates

Mobilisation de la Confédération Paysanne pour demander l’interdiction du glyphosate

(Bagnolet, le 8 février 2017) La Confédération paysanne est partenaire d’une initiative citoyenne européenne (ICE) demandant l’interdiction du glyphosate et visant à améliorer l’évaluation des risques des pesticides par l’UE et réduire l’utilisation de pesticides toxiques dans l’UE. Pour signer et pour plus de détails, c’est ICI !

Après avoir été classé cancérigène probable pour l’homme par le CIRC,  le glyphosate (principe actif du round up) est revenu dans le processus de ré-autorisation de l’UE en 2016. Alors que les promoteurs du glyphosat escomptaient une ré-autorisation facile pour 15 ans, ils n’ont obtenu de l’UE qu’une autorisation de cette substance pour 18 mois dans l’attente de nouvelles études menées par l’ECHA. Cette année est donc cruciale pour l’avenir de cette molécule dangereuse.

Ainsi le 8 février 2017 la coalition d’organisations partenaire a lancée une Initiative Citoyenne Européenne (ICE) afin d’espérer accélérer le processus de retrait du marché du glyphosat.Quels sont les objectifs de cette ICE ? Les organisations partenaires demandent à la Commission européenne :

  • De proposer aux États membres une interdiction du glyphosate : Le glyphosate est l’un des pesticides les plus répandus en Europe, et ses répercussions négatives sur l’environnement et la biodiversité sont clairement documentées. De plus, des preuves scientifiques toujours plus nombreuses montrent que le glyphosate représente une menace sérieuse pour la santé des êtres humains.
  • De réformer la procédure d’approbation des pesticides : Les études qui sous-tendent l’agrément européen des pesticides doivent être commandées par les pouvoirs publics, et non pas par l’industrie chimique. Toutes les études utilisées pour l’agrément des pesticides doivent être publiées. Enfin, l’industrie chimique ne doit pas pouvoir décider quel État membre de l’UE pourra diriger l’évaluation scientifique de ses produits.
  • Et de fixer à l’échelle de l’UE des objectifs obligatoires de réduction de l’utilisation des pesticides. Un corpus de preuves en pleine expansion montre également comment l’usage des pesticides a des effets délétères sur la santé des agriculteurs, de leurs familles et de la population. Nous sommes exposés à un cocktail de pesticides par les aliments que nous consommons chaque jour, l’eau que nous buvons et l’air que nous respirons dans les zones agricoles. Les alternatives non chimiques à la lutte contre les nuisibles et les herbes indésirables sont disponibles, mais ont besoin d’un soutien politique et financier pour être généralisées.

Bruxelles a donné son accord début janvier pour cette ICE. Mais pour que cette Initiative aboutisse il faut qu’un million de citoyens de l’UE la signe d’ici le 31 janvier 2018 (il faudra que la France recueille elle 55 500 signatures). Si nous obtenons ces signatures, la Commission européenne sera obligée d’examiner nos demandes.

Pour participer à cette ICE #StopGlyphosate, vous êtes invités à la signer ICI

Qu’est-ce qu’une ICE ?
Une initiative citoyenne européenne est une invitation faite à la Commission européenne de présenter une proposition législative dans un domaine dans lequel l’UE est habilitée à légiférer. L’initiative doit être soutenue par au moins un million de citoyens européens issus d’au moins 7 pays sur les 28 que compte l’Union. Un nombre minimum de signataires est requis dans chacun des États membres.

Que se passe-t-il lorsqu’une initiative obtient 1 million de signatures?

Dans les 3 mois après avoir reçu l’initiative:
– des représentants de la Commission rencontreront les organisateurs, qui pourront leur exposer en détail le contenu de leur initiative;
– les organisateurs auront la possibilité de présenter leur initiative lors d’une audition publique organisée au Parlement européen;
– la Commission adoptera une réponse officielle dans laquelle elle présentera éventuellement l’action qu’elle propose en réponse à l’initiative, ainsi que les raisons motivant l’adoption ou non d’une action.

La réponse, qui prendra la forme d’une communication, sera formellement adoptée par le collège des commissaires et publiée dans toutes les langues officielles de l’UE.