Imelda Lacandazo, Philippines s’adresse à la presse

Au cours de nos discussions et partages d’expériences, nous avons appris que les femmes asiatiques, et notamment les femmes paysannes ont des thèmes communs comme la discrimination, spécialement quant aux salaires. Certaqines femmes ouvriéres agricoles ne gagnent que 80 pesos philippins par jour, soit 1.5 US $.

Idem en Malaisie, idem en Inde : les femmes vivent la même expérience. C’est pourquoi les femmes asiatiques sont autant actives dans la lutte pour la réforme agraire ; une véritable réforme agraire signifiant des terres pour les femmes.

  En Asie, les femmes, notamment paysannes, participent également de manière active à la lutte pour la promotion d’une agriculture durable parce qu’elles veulent de la terre et des aliments sans poison.
A travers notre travail au sein de l’Institut International de Recherche sur le Riz situé à Laguna, nous savons que de nombreuses femmes paysannes souffrent de maladies telles que les maladies de peau, les cancers du sang, les hépatites. La mort de certaines d’entre elles est directement liée à l’utilisation de pesticides dans les rizières.

Les femmes asiatiques proposent donc que la campagne menée par l’Institut International de Recherche sur le Riz soit internationalisé. Les femmes paysannes en Asie se battent également pour interdire les OGM, comme le riz hybride.

Nous sommes activement impliqués dans la lutte pour la terre parce que certains cas dans les pays asiatiques sont criminels comme celui de la ferme Mamburao Saga dans la région de Mindoro Occidental. Six agriculteurs sont déjá injustement détenus parce qu’ils se battaient contre propriétaire despotique du nom de Ricardo Quintos. Ils ont été accusés de meurtre et injustement emprisonnés. Maintenant, les six épouses et les six mères de ces agriculteurs doivent nourrir et élever seules leurs enfants.

Nous espérons donc que l’une des réussites de cette assemblée sera d’élaborer une proposition commune de plan d’action sur des thèmes communs à toutes les femmes asiatiques et pas seulement en Asie… La lutte doit être globalisée.

A l’instant présent, je pense que nous devons appeler toutes les organisations de femmes à s’organiser. Nous devons unir nos organisations dans tous les secteurs ; les jeunes, les populations indigènes, les femmes, tous les agriculteurs et les travailleurs agricoles afin de promouvoir tous ensemble un véritable programme de réforme agraire, défendre la souveraineté alimentaire et interdire les OGM. Nous devons être unies, toutes unies dans l’action ! Merci !