Haïti : le Mouvement des paysans sans terre du Brésil préconise de s’attaquer aux problèmes structurels
(Port-au-Prince, sept. 2015). Le Mouvement des paysans sans terre (Mst) du Brésil encourage toutes et tous à s’attaquer aux problèmes structurels de l’agriculture en vue d’une vie digne pour les paysannes et paysans en Haïti. Depuis l’année 2009, des membres du Mst, présents sur le territoire national, établissent une relation de solidarité entre Haïti et Brésil dans la perspective de s’attaquer aux problèmes structurels de l’agriculture nationale, rappelle le représentant de la brigade du Mst en Haïti, Paolo Almeida, lors d’une visite effectuée à AlterPresse, le jeudi 10 septembre 2015.
Il en a profité pour énumérer quelques expériences, faites dans le domaine de l’agriculture, particulièrement dans la production de riz dans le département de l’Artibonite. La brigade du Mst est actuellement à pied-d’oeuvre dans la formation technique de cinq jeunes haïtiens en agroécologie, en accord avec l’organisation paysanne Tèt kole ti peyizan Ayisyen.
« La solidarité exige beaucoup d’efforts. Nous sommes encore en phase de discussion avec un regroupement de 4 organisations paysannes, dénommé 4 je kontre, en vue de déterminer les actions à entreprendre au niveau de l’agroécologie, la semence et le reboisement », informe Almeida.
Installée dans le pays depuis 2009, cette délégation de solidarité brésilienne coopère avec des organisations populaires et paysannes, dans le cadre de sessions de formation touchant le reboisement, la production, la semence et des canaux d’irrigation.
Initiée avec des Brésiliens, la brigade est, à présent, composée de Cubains et d’Argentins. Les paysans au Brésil possèdent des terres, sur lesquelles ils pratiquent l’élevage, le reboisement, la reproduction. C’est pareil pour Haïti, reconnaît Paolo Almeida, tentant de souligner un point commun entre les deux pays. Toutefois, les paysans haïtiens ont besoin de travailler davantage sur la gestion des terres à cultiver afin d’éviter l’érosion, a expliqué Paolo Almeida.
Article paru sur : http://www.alterpresse.org/