Confédération paysanne: L’OMC tue encore les paysans et les paysannes
OMC – ACCORDS DE LIBRE-ÉCHANGE: L’OMC tue encore les paysans
Communiqué de la Confédération paysanne
(Bagnolet, le 13 décembre 2017) Aujourd’hui se termine à Buenos Aires, la 11éme réunion ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce. Les États tenteront de sortir du cycle de Doha, soi-disant cycle du développement. De développement en fait, il n’en est toujours pas question: le fossé entre pays riches et pays en voie de développement se creuse encore. Partout dans le monde, une poignée d’oligarques, s’approprient la richesse des peuples avec l’aide active de l’OMC. La malnutrition ne baisse pas alors que la production agricole mondiale pourrait nourrir toute la population.
C’est particulièrement vrai en Amérique latine, où les multinationales délogent les communautés indigènes et paysannes, avec le soutien inconditionnel des forces armées. C’est tout aussi vrai en Inde, où le programme d’aide alimentaire publique, qui soutient les deux tiers de la population est contraire au principe d’une concurrence libre et non faussée. A terme ce principe condamne toutes les politiques agricoles, et laisse le champ libre à l’industrialisation et à la financiarisation.
L’Union Européenne aborde ces négociations avec confiance. Elle joue astucieusement avec les règles de l’OMC. Elle entend bien profiter du cadre multilatéral pour conforter ses investissements à l’étranger, et la puissance de ses multinationales. D’ailleurs quand les négociations multilatérales ne fonctionnent pas, elle ne se prive pas de conclure des accords de libre d’échange destructeurs pour notre agriculture comme le MERCOSUR et le CETA.
Avec une délégation de quelques 60 paysans, la Confédération paysanne et la Via Campesina dénoncent l’OMC* : une internationale du crime qui orchestre la dépendance alimentaire des peuples, l’exploitation des paysans et l’impunité des multinationales.
Il est urgent de sortir l’agriculture de l’OMC, l’avenir de milliards de paysans en dépend !
Contacts :
Laurent Pinatel, Porte-parole : 06 80 58 97 22
Maxime Bergonso, Chargé de campagne : 07 68 65 87 27