Suisse : Uniterre relaye l’appel à la Solidarité avec le mouvement paysan colombien
Ce mercredi 4 septembre à partir de 17h00 à Berne (devant la gare) et à Zurich ( Radio Lora) aura lieu une manifestation de solidarité avec les paysans et le mouvement populaire colombien. Venez rejoindre la manifestation pour encourager les paysans colombiens et pour leur dire qu’ils ne marchent pas seuls, qu’ils ne sont pas seuls. Et aussi pour envoyer un message clair à l’Etat et au gouvernement colombien, de condamnation de ses pratiques antidémocratiques, et de son mépris pour la vie et les droits des personnes.
Leur lutte est notre lutte
Depuis quelques jours, des paysans et paysannes colombiennes sont en grève sociale générale illimitée, et cela pour les mêmes raisons que le mouvement paysan lutte dans le monde entier : pour la souveraineté alimentaire, contre les OGM, et contre la spéculation sur les denrées alimentaires. Ils veulent conserver leurs semences paysannes, libres de brevets et non modifiées génétiquement, sans lesquelles il ne peut y avoir de souveraineté alimentaire. Avec l’ensemble du mouvement populaire colombien ils sont contre les accords de libre commerce entre l’Etat colombien et les Etats Unis, les pays européens, la Chine, la Corée et le Japon parce que ces accords empirent la situation des familles qui vivent de l’agriculture. Ces accords génèrent plus de pauvreté.
Le gouvernement colombien doit arrêter la répression et la violence contre la population civile
La réponse du gouvernement colombien aux demandes des paysans a été la violence et la répression. Nous vous invitons à exiger que cesse la répression et la violence étatique, qui a provoqué déjà plusieurs morts, des milliers de personnes blessées, détenues ou interpellées.
Ce mercredi 4 septembre à Berne et à Zurich nous monterons au gouvernement colombien que les paysans ne sont pas seuls et nous dénoncerons l’impunité et la brutalité avec laquelle la puissance publique a agressé la population. Il est important de donner plus de visibilité à des luttes que le président Juan Manuel Santos et les médias colombiens ont criminalisées et prétendent ignorer.
Venez avec nous, amenez des «casseroles» pour montrer l’appui à la Grève générale du secteur agricole qui a comme but de changer ce modèle toxique qui détruit la nature, soumet la population à la famine et va contre la dignité humaine.
Les agressions ne peuvent pas rester impunies
Dans n’importe quel Etat de droit, les agressions, la destruction et le vol des aliments et des biens de la population, l’arrogance et l’usage disproportionné de la force avec laquelle la police, l’armée et les paramilitaires ont agi feraient l’objet de pénalisation. En Colombie, où règne l’impunité, ce n’est pas le cas.
Le gouvernement de Juan Manuel Santos a systématiquement commis des actes de violence et d’abus de pouvoir contre la population civile comme le montrent toutes les vidéos et les preuves apportées par les organisations de droits humains qui accompagnent les communautés. Il y a quelques semaines les victimes étaient les populations du Catatumbo, du Chocó et du Cauca; les indigènes, les petits producteurs de café et les mineurs artisanaux. Maintenant, ce sont les paysans, les étudiants et les habitants des quartiers populaires. Face à ces différents groupes de population et à leurs revendication, on a pu constater une pratique violente systématique et généralisée de l’armée, en particulier des escadrons de la police, notamment de l’ESMAD, contre les personnes sans que rien ne se passe parce qu’ils se sentent intouchables.
Le peuple colombien n’est pas seul !