Sri Lanka : Des mesures urgentes s’imposent pour éviter un déversement chimique catastrophique
Le gouvernement, les organismes compétents et les autorités doivent prendre des mesures immédiates pour mettre fin aux ravages que cause encore l’incendie de l’Express Pearl et prévenir d’autres dommages de ce type.
L’Express Pearl Containers Carrier, un porte-conteneurs immatriculé sous le pavillon singapourien, après avoir pris feu près du port de Colombo, est maintenant coulé. Il transportait des conteneurs d’acides extrêmement dangereux pour l’environnement, la vie humaine, la vie marine et les plantes.
Dans un communiqué de presse publié sur le site Web du Comité international de planification pour la souveraineté alimentaire (CIP), le collectif de citoyens de Negombo affirme que des produits chimiques et des acides nocifs contaminent la mer depuis cet incendie et qu’une catastrophe environnementale est en cours.
L’eau de la plage a été contaminée par des produits toxiques et la brise de mer apporte une quantité sans précédent de débris sur la plage, ce qui rend le nettoyage difficile.
Les écologistes et les experts maritimes estiment que cette catastrophe sera désastreuse pour les communautés locales, et qu’elle aura également des répercussions sur les eaux océaniques, les stocks de poissons, les plantes aquatiques et les récifs coralliens.
L’Autorité de protection de l’environnement marin [MEPA] a averti les gens de ne pas toucher les marchandises ou les matériaux qui proviennent du navire, car ils peuvent contenir des produits chimiques hautement toxiques. Aujourd’hui encore, des poissons morts dans l’océan flottent à la surface de l’eau et ont été rejetés sur le rivage.
Le gouvernement sri-lankais a averti les pêcheurs de ne pas aller pêcher dans la mer et leur a conseillé de ne pas manger le poisson pêché dans la zone. En raison de ces mesures, la communauté des pêcheurs – déjà fortement touchée par la pandémie de la COVID-19 – est en grande détresse.
Un accident similaire s’est produit dans les eaux sri-lankaises il y a plusieurs mois, et l’on peut se demander pourquoi le Sri Lanka n’a pas été en mesure de mettre en place un mécanisme pour faire face à de tels accidents alors que de nombreux navires transitent actuellement à proximité des eaux sri-lankaises.
Cette catastrophe provoque une pollution de l’air, des océans et des terres et peut entraîner des problèmes de santé catastrophiques pour les humains et l’environnement.
Bien que plusieurs conventions et traités internationaux ont défini des lois, qui peuvent être appliquées en cas de tels accidents en mer, nous n’avons pu faire appel à aucun de ces dispositifs juridiques, car le Sri Lanka n’a pas ratifié nombre de ces conventions.
Le communiqué de presse du CIP exige que les mesures suivantes soient prises immédiatement ;
1. Fournir l’aide nécessaire à la communauté des pêcheurs qui ne peuvent pas assurer leur subsistance quotidienne en raison de cette catastrophe.
2. Si les installations et les ressources dont dispose le Sri Lanka ne sont pas suffisantes, obtenir une aide internationale ou prendre des mesures pour mettre fin à cette catastrophe en cours.
3. Prendre des mesures immédiates pour arrêter l’infiltration des matières nocives qui se répandent par la mer dans le lagon de Negombo et d’autres réservoirs d’eau douce, rivières et canaux reliés à la mer.
4. Procéder à une évaluation correcte des dégâts environnementaux, économique et sociaux et de la pollution et demander une compensation adéquate à tout groupe ou individu directement ou indirectement responsable de cette catastrophe.
5. Le gouvernement du Sri Lanka devrait étudier les conventions maritimes dont il n’est pas encore signataire, pour signer ces conventions dès que possible et formuler des politiques au niveau national.
6. Développer et mettre en œuvre un mécanisme préventif approprié pour empêcher de tels accidents et minimiser les dommages potentiels par une étude appropriée de ces accidents à l’avenir.
7. Mener une enquête indépendante et complète sur l’octroi de la permission d’entrer dans les eaux srilankaises sans prêter l’attention nécessaire aux dangers de ce porte-conteneurs. Traduire en justice toutes les parties et individus responsables.
Pour une version complète du communiqué de presse, visitez >> Comité international de planification pour la souveraineté alimentaire (CIP)
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