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4- Sao Paolo (Brésil 2004)

Rejet des accords de la FAO

12 juin 2004

Note Vía Campesina # 3

La IV Conférence Internationale de Vía Campesina condamne avec fermeté et indignation le rapport annuel de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentationet l’Agriculture) qu’elle considère comme un soutien déclaré à l’industrie biotechnologique, dont les transgéniques sont l’un des principaux aspects et qui porte atteinte à la souveraineté alimentaire des peuples, notamment dans les pays pauvres. Vía Campesina, le plus important mouvement mondial d’organisations paysannes et de petits agriculteurs, a affirmé sa position à l’unanimité des participants de la IV Conférence. Cette position est la même que celle déjà exprimée dans une lettre ouverte adressée au Directeur Général de la FAO, Jacques Diouf, et qui a reçu le soutien de plus de 850 mouvements et organisations de la société civile.
Le rapport 2004 de la FAO, intitulé « Biotechnologie : réponse aux nécessités des pauvres ? » et élaboré sans aucune consultation des organisations paysannes et de petits agriculteurs est considéré comme un soutien politique à l’industrie biotechnologique et aux transgéniques encourageant un détournement encore plus grand des financements pour des recherches de ce type, au détriment des méthodes saines et écologiques pratiquées par les petits agriculteurs et les paysans.

« Nous sommes profondément déçus parce que la FAO, et vous en particulier, a rompu son engagement de consulter et maintenir un dialogue avec les organisations de petits agriculteurs et avec la société civile. En ne consultant pas ces organisations sur ce rapport, la FAO a tourné le dos à ceux qui sont les plus directement touchés par les technologies que le rapport promeut », souligne la lettre ouverte.

Elle ajoute qu’au lieu de recommander le renforcement du rôle des agriculteurs dans la gestion de leur biodiversité agricole et l’amélioration des cultures vitales à leur survie, le rapport propose un aménagement technologique des cultures promouvant le développement transgénique du manioc, de la pomme de terre et du pois chiche, entre autres produits.
Elle souligne également que la faim dans le monde augmente malgré la croissance de la production globale d’aliments ; et que si « nous avons appris quelque chose de la révolution verte, c’est que les avancées technologiques en matiére de génétique des cultures, pour que les semences correspondent aux intrants externes, vont de pair avec l’augmentation de la polarisation socio-économique, l’appauvrissement rural et urbain ainsi qu’une plus grande insécurité alimentaire. »

La FAO semble ne rien avoir appris de l’échec de la révolution verte et ne comprend pas qu’une vision technologique étroite a renforcé les structures qui provoquent les famines. La lettre souligne que même l’histoire montre que les changements structurels relatifs à l’accès à la terre, à la production d’aliments et au pouvoir politique – associés à de solides technologies écologiques, soutenues par la recherche fondée sur le savoir paysan- réduisent la faim et la pauvreté.

Le rapport de plus de 200 pages est extrêmement tendancieux en ignorant les impacts néfastes des cultures transgéniques, en affirmant qu’elles ont permis aux agriculteurs d’en tirer un énorme bénéfice économique et qu’elles ont servi à réduire l’utilisation des pesticides. Ces affirmations proviennent non pas de sources scientifiques indépendantes ni même d’une comparaison des différentes données disponibles mais des propres enquêtes réalisées par des entreprises de biotechnologie. Il est par exemple affirmé que le coton transgénique insecticide (Bt) a été un succès en Inde, en se basant sur des données partielles des expériences menées par l’entreprise multinationale Monsanto en 2001, sans prendre en compte les données réelles de la libération du coton transgénique en 2002 qui montre que ce fut un échec.

Les voix se sont unanimement élevées contre les transgéniques au cours de la IV Conférence. « Les multinationales veulent manipuler nos cultures pour pouvoir contrôler toute la chaîne alimentaire au plan mondial, nous obligeant à abandonner la production d’aliments et à devoir consommer leurs produits partout dans le monde. Avec ce rapport, la FAO leur offre une justification pour continuer à polluer nos cultures. C’est pourquoi nous rejetons ce rapport et que nous réviserons nos stratégies vis-à-vis de cet organisme et des autres institutions de l’ONU, qui font le travail de légitimation des multinationales promouvant l’agriculture industrielle et l’expulsion des paysans », affirme le dirigeant paysan basque et membre du Comité International de Vía Campesina, Paul Nicholson.

Le rapport de la FAO a remis en cause l’estime que Vía Campesina portait à cette organisation. Considérant qu’elle a rompu son engagement de réaliser des consultations avec les organisations paysannes, elle a perdu sa légitimité de forum pour débattre des thèmes comme l’agriculture et l’alimentation. Le chemin est clair pour Vía Campesina : il ne s’agit pas seulement d’exiger que sa voix soit entendue au sein d’institutions comme la FAO mais également de continuer depuis la base, avec des réseaux horizontaux et diversifiés, en intégrant les paysans, les indigènes, les communautés noires, les femmes et les jeunes ; en promouvant la désobéissance civique ; en affirmant la diversité culturelle et en dénonçant les impositions des institutions multilatérales. En d’autres termes : en globalisant la lutte et en globalisant l’espoir.

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