Les investissements du FIDA doivent renforcer l’agriculture familiale, paysanne et autochtone ainsi que les politiques publiques en matière de souveraineté alimentaire
Communiqué de presse – La Via Campesina
(Rome, 18 février 2014) Une délégation nombreuse de paysans et paysannes du mouvement paysan international La Via Campesina s’est réunie à Rome ces jours-ci dans le cadre de la cinquième réunion mondiale du Forum paysan organisé par les organisations paysannes et de pêche artisanale et le FIDA (Fonds international de développement agricole). Nous invitons les gouvernements qui financent le FIDA à l’aide de fonds publics à mieux définir les objectifs des programmes et des projets du FIDA pour une agriculture paysanne et agro-écologique afin de répondre à la crise alimentaire et climatique. Chaque jour, nous réalisons dans nos exploitations familiales la plupart des investissements nécessaires pour notre production agricole. Nous nourrissons la grande majorité de la population mondiale et, pourtant, 80 % des zones touchées par la faim se trouvent encore en milieu rural. Pour ces raisons, nous demandons une augmentation notable des investissements publics dans ce secteur et la mise en œuvre de politiques favorisant l’accroissement des investissements par les paysans eux-mêmes.
La Via Campesina participe également au Forum paysan dans le but d’obtenir la mise en œuvre de la part du FIDA des décisions prises par tous les gouvernements du monde dans le cadre de la 40e session du CSA (Comité de la sécurité alimentaire mondiale), dont la décision d’adopter à l’échelle nationale une vision et une stratégie d’investissement dans le secteur paysan avec les organisations paysannes.
Le FIDA constitue un outil essentiel en termes d’investissement de fonds publics pour le renforcement des organisations paysannes et la production paysanne dans le monde entier. Les investissements du FIDA devraient être orientés de sorte à parvenir à un modèle d’agriculture paysanne durable, reposant sur l’agro-écologie et prenant en considération les femmes et les jeunes, qui jouent un rôle clé pour garantir la sécurité et la souveraineté alimentaire des peuples.
« Notre modèle de production paysanne, le fait de travailler de manière durable et agro-écologique, tout ceci est nécessaire pour faire face à la crise alimentaire et climatique. Il est vital de conserver nos semences, d’avoir accès à la terre et de pouvoir vendre nos produits sur les marchés les plus proches. Pour encourager ce processus, il est crucial de renforcer nos organisations » affirme Elizabeth Mpofu, coordinatrice générale de La Via Campesina, avant de poursuivre : « Les programmes et projets du FIDA permettent d’aller dans cette direction, qui a également été adoptée par le CSA. C’est cette direction qu’il nous faut suivre et renforcer à l’avenir, en travaillant plus étroitement avec ces institutions ».
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Andrea Ferrante : +393480189221