Le régime de facto attente à la vie du Président Zelaya
(Tegucigalpa, 25 septembre 2009)
Aujourd’hui dans les premières heures de la matinée, le président et plusieurs des personnes qui se trouvent avec lui dans l’ambassade du Brésil depuis lundi 21 septembre 2009, dénoncent l’attentat fait à leurs vies. En effet l’armée s’est employée à lancer des gaz et autres substances toxiques qui affectent gravement la santé de tous ceux qui sont dans les lieux.
De multiples problèmes de santé affectent le président Zelaya et les personnes qui l’accompagnent . Effectivement ces gaz toxiques produisent des effets terribles sur la santé comme des vomissements, des maux de tête, des douleurs musculaires, des saignements de nez, des irritation de la gorge. La plupart des personnes qui se trouvent dans l’ambassade du Brésil présentent ces symptômes.
Un médecin du nom de Castellanos s’est rendu sur les lieux pour évaluer le niveau de contamination de la zone, mais la police l’a empêché de passer et à une bonne distance il a pu déterminer la présence d’un haut niveau de contamination de la zone et des environs puisque des personnes vivant à proximité présentent également les mêmes symptômes que ceux communiqués par le président aux médias nationaux et internationaux.
Aujourd’hui lors d’une conférence de presse, le président Zelaya a dénoncé l’ampleur de la répression exercée par ce régime de facto, et a montré des photos où l’on peut voir des militaires accrochant des sacs contenant des liquides toxiques.
De plus, le Père Tamayo, qui se trouve près du président Zelaya, a déclaré qu’on a pu observer, en même temps qu’un hélicoptère qui survolait l’ambassade du Brésil à très basse altitude lançait des gaz toxiques, tôt le matin, un véhicule blindé de couleur blanche appartenant à une compagnie de sécurité, est venu chercher les militaires et les policiers qui étaient les plus proches de l’ambassade. Après quoi depuis ce véhicule des gaz ont été lancés, et les militaires ne sont revenus que deux heures plus tard.
Ces révélations ont été transmises au niveau national et international par le président Zelaya lui-même au cours d’une conférence de presse, aujourd’hui à la mi-journée, afin que les organisations de défense des droits de l’homme agissent rapidement et qu’on évite une tragédie de plus dans le pays.
Chaque jour qui passe les risques augmentent et la répression se fait plus dure. On ne sait pas jusqu’à quand le président et ses compagnons pourront tenir face aux attaques de ce régime putschiste qui semble décidé à vouloir réprimer notre peuple.
D’autre part la résistance a atteint son 90ème jour de lutte. Aujourd’hui vendredi, la marche a été massive. Elle a débuté à l’Université de pédagogie Francisco Morazan et s’est terminée dans le centre de la ville où les manifestants ont reçu des bombes lacrymogènes. A San Pedro Sula la résistance a dénoncé la répression dont elle a fait l’objet. Pour demain, dans le capitale, le rendez-vous est le même que celui d’aujourd’hui, le parcours n’a pas encore été déterminé mais on prévoit un cortège à 14h après le rassemblement.
Communication Vía Campesina Honduras