France, Abattoirs : Un projet de loi à étoffer
Communiqué de presse de la Confédération Paysanne
(Bagnolet, le 11 janvier 2017) Le projet de loi Falorni sur les conditions d’abattage doit être examiné demain à l’Assemblée nationale. Ce texte contient quelques progrès mais manque encore de véritables ambitions pour soutenir l’élevage, dans le respect des Hommes et des animaux. La Confédération paysanne s’oppose par ailleurs à la réintroduction de l’amendement sur la vidéosurveillance réclamée par certaines associations. Outil de pression psychologique pour les salariés des abattoirs, elle n’est pas pour autant un outil de protection animale.
Ce n’est pas sur ce point que le texte pêche, mais bien sur l’absence de moyens donnés au redéploiement d’outils d’abattage de proximité qui permettraient de protéger les animaux par la diminution des temps de transport et d’attente, de redonner de la dynamique aux territoires et de valoriser au mieux le métier des hommes et des femmes qui, de la ferme à l’abattoir, travaillent au quotidien avec les animaux. Leurs conditions de travail et de formation doivent être un axe de travail central plutôt que leur surveillance.
Sur ce dossier sensible, il s’agit de ne pas se tromper de combat. Industrialiser encore plus l’abattage ne fera qu’industrialiser encore le rapport aux animaux. Soutenir l’agriculture paysanne, c’est aussi soutenir le bien-être animal, et cela passe, entre autres, par la multiplication d’outils d’abattage plus proches des fermes et de celles et ceux qui y travaillent.
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