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Trois journées d’échanges et de travaux sur le thème : OGM, Biodiversité, Résistances et Alternative
17 avril 2009 / 0h00 à 19 avril 2009 / 0h00
17 avril: Journée internationale des luttes paysannes
17-18-19 avril 2009
Si on a ajourné les cultures d’OGM dans de nombreux pays (moratoires) , c’est grâce aux luttes menées depuis 10 ans (dès 1998, les semenciers étaient prêts à semer 30.000 ha de maïs GM en France) et au niveau d’expertise élevé des collectifs et des organisations. Les actions de mise au grand jour des pratiques des firmes et des politiques ont été efficaces. Le seul fait de les rendre publics a obligé le gouvernement français à activer la clause de sauvegarde sur les OGM, décrédibilisé l’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) et l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments), gêné le « comité Barroso » à Bruxelles dans ses manœuvres et poussé la majorité des ministres européens à reconnaître le droit de la Hongrie et de l’Autriche à décider, pour elles-mêmes, d’un moratoire sur les cultures GM.
Avec qui ?
A l’appel des associations nationales des collectifs « Stop-OGM » et « Semons la biodiversité » dans lesquels travaillent la Confédération paysanne, paysans, scientifiques et ONG se réunissent les 18 et 19 Avril à Toulouse (Tournefeuille. 31). Car notre vigilance doit rester en éveil. En effet :
- le recul des cultures OGM dans l’Hexagone peut être remis en cause à tout moment : la Commission Européenne vient de proposer de refuser les moratoires nationaux et d’autoriser la culture des maïs Bt11 et 1507 de Syngenta et Pioneer.
- des OGM, sont importés pour l’alimentation animale par dizaines de millions de tonnes, envahissant le marché et nos assiettes. La Commission vient d’autoriser l’importation d’un nouveau soja GM de Monsanto.
Les OGM actuels ne sont qu’un des aspects de la course à la privatisation du vivant . Les plantes mutées résistantes aux herbicides arrivent sur le marché et les nouveaux OGM compatibles avec le renforcement des évaluations environnementales sortent des laboratoires. Cette offensive qui s’appuie, à la fois, sur une propagande mensongère (faim dans le monde, alicaments miraculeux, « bio » carburants), un lobbying redoutablement efficace, et un arsenal juridique très performant. Associée aux pratiques culturales et d’élevage de l’agro-industrie, cette privatisation mène à la régression de la biodiversité agricole et sauvage.
Comment agir pour stopper les OGM et la privatisation du vivant ?
Il faut rendre visible les alternatives crédibles : semences et agricultures paysannes, agroécologie, culture biologique, autonomie en protéine, restauration collective sans OGM et en montrer les enjeux sur la biodiversité agricole et sauvage. Continuer à nous approprier les connaissances indispensables, élaborer collectivement les argumentaires et forger des outils pour les actions à venir. Alerter et informer les citoyens, paysans et décideurs politiques sur la portée des enjeux.
Au programme : voir le site www.ogm31.org programme plaquette