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Suisse, Les poules vont à la MIGROS, les citoyens à Uniterre !
17 avril 2013 / 0h00
Communiqué de presse de Uniterre
(Genève, le 17 avril 2013) Dans le cadre de la journée internationale des luttes paysannes à Genève le syndicat paysan Uniterre appelle les consommateurs et les consommatrices à s’engager dans une relation directe avec les producteurs pour dessiner ensemble la politique et la culture alimentaire de demain.
Dans le marché libéral dérégulé, l’industrie et la grande distribution prennent le contrôle de nos assiettes et nous perdons toute maîtrise sur notre alimentation. Nous en percevons les conséquences : malbouffe, destruction de l’agriculture paysanne, gaspillage des ressources, industrialisation de l’alimentation. Ainsi chaque jour 5 fermes disparaissent en Suisse et les structures locales de transformation sont abandonnées. 80% de nos aliments passent désormais par les canaux industriels.
L’agroalimentaire ne laissent plus de place aux citoyens pour connaître, contrôler ou influencer les méthodes et les conditions sociales de la production des aliments. Un non-sens. C’est pourquoi nous appelons l’ensemble des consommatrices et consommateurs à revendiquer le principe de souveraineté alimentaire et à adhérer à une des nombreux projets d’agricultures contractuelles de proximité à Genève et à vous inscrire comme membre de soutien à UNITERRE, syndicat paysan qui défend les intérêts de tous les citoyens qui demandent de garder un lien avec leur nourriture et de promouvoir une culture alimentaire authentique.
UNITERRE a besoin comme tout le mouvement pour la souveraineté alimentaire d’adhérents actifs et passifs.
Les poules de la MIGROS, tout un symbole?
Il y a deux ans la Migros a annoncé par voix publicitaire une nouvelle vision de l’agriculture. La poule qui descend de la campagne en ville pour pondre son œuf directement dans une barquette vide préparé dans le magasin du quartier.
Migros annonce donc la fin des grands élevages standardisés, la fin d’une grande distribution qui impose aux éleveurs la race des poules, la composition des aliments, le choix du vétérinaire, le calendrier de production et le prix des œufs et des poulets. Fini le paysan comme simple sous-traitant de l’industrie de l’œuf et de la viande. Fini l’illusion des consommateurs de pouvoir choisir leur mode d’alimentation tout à la fin de la chaîne alimentaire, quand il est trop tard pour corriger les modes et les conditions de production. Un programme qui n’est pas prêt d’être réalisé !
Pour commencer la concrétisation de cette publicité nous demandons à la Migros :
- la mise à disposition de barquettes vides pour nos poules. Contre une indemnité adéquate, nos poules sont d’accord de descendre en ville.
- la liberté pour chaque gérant de vos magasins de négocier directement avec des producteurs et des citoyens du quartier sur des aliments de proximité à mettre dans les étalages.
- d’accepter la vente des outres de 3l de lait genevois demandés par les citoyens. Ce lait est payé 1 Fr. aux paysans au lieu des 50 cts payés actuellement. Ce prix rémunérateur permet de maintenir une production laitière à Genève et correspond au mieux à l’image de votre vache publicitaire qui vient se faire traire en ville.
Contacts presse :
(D/F) Rudi Berli, Secrétaire à Uniterre +41787077883, r.berli@uniterre.ch