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Solidarité avec les femmes de La Via Campesina de Rio Grande do Sur (Brésil)
17 avril 2006 / 0h00
Appel
Le 8 mars 2006, près de deux mille femmes de La Via Campesina ont occupé la pépinière de la compagnie Aracruz Celulose à Barra de Ribeiro, Rio Grande do Sul, au Sud du Brésil. La mobilisation avait pour but de dénoncer les conséquences sociales et environnementales de l’avancée du désert vert créé par les monocultures d’eucalyptus. La hacienda Barba Negra, où a eu lieu l’action, est la principale unité de production de plants d’eucalyptus et de pins d’Aracruz. Elle possède également un laboratoire de clonage de plants.
Plus d’informations sur www.viacampesina.org
Les femmes de La Via Campesina occupent une hacienda au Sud du Brésil
http://viacampesina.org/main_fr/index.php?option=com_content&task=view&id=87&Itemid=27
Depuis ce jour, les femmes paysannes de Rio Grande do Sur souffrent d’une répression croissante.
La Via Campesina appelle toutes ses organisations membres, ses amis et ses alliés à soutenir massivement la lutte de ces femmes pour la défense de la biodiversité, de la réforme agraire et de la souveraineté alimentaire.
Nous vous invitons tous et toutes à envoyer le manifeste: “Quand les muettes rompent le silence”, lancé par MST (Le mouvement des travailleurs ruraux sans terre) le 17 avril, lors de la journée internationale de la lutte paysanne.
Merci d’envoyer ce manifeste au gouverneur de Rio Grande do Sur: Governor Germano Rigoto agenda@gg.rs.gov.br
En mentionnant votre nom (le nom de votre organisation) et votre adresse.
Merci d’envoyer une copie à :
• Claudia Avila (avocate défendant les femmes de La Via Campesina)
claudiamavila@via-rs.net
• Daniel Cassol (Journaliste du comité de solidarité à Rio Grande do Sul)
dbcassol@yahoo.com.br
• La marche mondiale des femmes (qui coordonne la campagne nationale)
sof@sof.org.br
Solidairté!
Henry Saraghy
Coordinateur général de La Via Campesina
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Manifeste envoyé par :
Votre nom (votre organisation) et votre adresse
QUAND LES MUETTES ROMPIRENT LE SILENCE
Il y avait un silence, sépulcral
Sur dix-huit mille hectares volés
Aux peuples tupi-guaraní
Sur dix mille familles quilombolas
Expulsées de leurs territoires
Sur des millions de litres d’herbicides
Déversés sur les plantations
Il y avait un silence confus
Sur le chlore utilisé
Dans la blanchiment du papier
Produisant des toxines cancérigènes qui agressent
Les plantes, les bêtes et les gens
Sur la disparition
De plus de quatre cents espèces d’oiseaux
Et quarante de mammifères
Du nord de l’Etat d’Espirito Santo
Il y avait un silence infranchissable
Sur la nature d’une plante
Qui consomme trente litre d’eau par jour
Et qui ne donne ni fleurs ni semences
Sur une plantation qui produisait des milliards
Et des milliards de dollars
Pour une demi douzaine d’hommes seulement
Il y avait un silence épais