Cloc – LVC Amérique centrale : “Nous exigeons le respect des droits humains des femmes et la fin de la violence dans les territoires”.
Articulation des femmes CLOC-LVC Amérique centrale
La Journée internationale de la femme est commémorée comme une date importante dans la lutte des femmes pour l’égalité, la reconnaissance et l’exercice effectif de nos droits. Depuis l’Articulation des femmes de la CLOC-LVC en Amérique centrale, nous nous joignons à la commémoration internationale de milliers de femmes rurales et urbaines où nous demandons la fin de toutes les formes de violence et de discrimination qui affectent directement nos vies.
ONU Femmes a fait de l’égalité des genres un thème central de ce 8 mars pour un avenir durable et reconnaît la contribution des femmes et des filles du monde entier qui mènent les efforts de réponse, d’atténuation et d’adaptation au changement climatique afin de construire un avenir plus durable pour tou·tes.
La Via Campesina affirme qu’il existe un scénario de violence et d’exploitation capitaliste brutale, patriarcale et raciste qui opprime les paysannes sans terre, les femmes migrantes, les travailleuses saisonnières, les enfants noirs autochtones et les diversités, et appelle à l’unité d’action, en rendant visible et en dénonçant ce système politique et économique qui utilise l’exploitation de la force de travail des femmes, de leur corps et des ressources naturelles pour générer plus de profits, provoquant le chômage, la faim, la mendicité, des conditions de vie de plus en plus précaires, et où la santé et l’éducation sont devenues un privilège.
L’objectif 5 sur le genre dans les Objectifs de développement durable SDG-2030, adopté en 2015, contient plusieurs avancées pour une plus grande réalisation des droits des femmes rurales, y compris des réformes visant à garantir que les femmes ont un accès égal aux ressources économiques et naturelles, à la propriété, aux services financiers et à l’héritage conformément à la législation nationale, ce qui devrait obliger les gouvernements de la région à mettre en œuvre des politiques permettant la réalisation de cet objectif si nous prenons en compte l’écart d’inégalité marqué existant dans la région.
La violence augmente chaque jour, selon le récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui indique qu’au moins une femme sur quatre dans le monde a subi des violences sexuelles ou physiques de la part de son conjoint. Il s’agit de la plus grande étude menée à ce jour par l’OMS, qui souligne que la prévalence réelle risque d’être encore plus élevée après la pandémie de COVID. Le rapport publié par la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) indique également qu’au moins 4091 femmes ont été victimes de fémicide dans 26 pays de la région en 2020. Ces assassinats sont l’expression ultime de la violence de genre qui continue d’être présente dans la vie de millions de femmes de tous âges.
Depuis l’Articulation des Femmes de la CLOC – La Via Campesina nous continuons nos actions de sensibilisation pour stopper les violences et la discrimination faites aux femmes et les filles à travers la campagne Stoppons les Violences faites aux femmes lancée par La Via Campesina à Maputo, Afrique en 2008, comme engagement politique et social pour combattre la violence machiste et patriarcale systématique dans la région. Nous continuons à travailler sur le féminisme paysan et populaire depuis chacune de nos actions collectives à la recherche d’un monde plus humain, égal et équitable pour les femmes. Nous condamnons la criminalisation de la lutte paysanne dans la région, nous exigeons le respect des droits humains des femmes et la fin de la violence dans les territoires.
“Nous semons la souveraineté alimentaire et la solidarité, nous récoltons les droits et la vie digne”.
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