CETA : Un rapport pour ouvrir les yeux des eurodéputés
Communiqué de presse de la Confédération Paysanne
(Bagnolet, le 02 février 2017) Alors que le Parlement européen doit signer l’accord de libre-échange avec le Canada à la mi-février, un groupe de chercheurs vient de présenter un rapport sur ses conséquences pour l’élevage. Jusqu’ici, aucune étude d’impact n’avait été commandée afin d’éclairer les débats. Le verdict est sans appel : le CETA serait une catastrophe pour les agricultures des deux côtés de l’Atlantique. Il ne s’agit pas là d’affichages politiques mais de travaux scientifiques. Les balayer d’un revers de main en s’appuyant sur le prétexte fallacieux du repli nationaliste serait le signe clair d’un mépris total pour les éleveurs d’Europe et du Canada, et pour les préoccupations de la population sur son alimentation.
En pleine crise agricole, les eurodéputés voteraient clairement pour la mise en place d’un mécanisme de coopération réglementaire qui affaiblirait leur pouvoir de décision en matière de régulation des marchés et de politiques agricoles qui permettraient de réorienter l’agriculture. Ils feraient le choix d’accentuer la volatilité des prix pour les éleveurs de viandes bovine et porcine, donc de les contraindre à travailler pour rien, voire moins. Quant à l’autonomie de ceux qui utilisent des semences de ferme (50% des céréales en France), elle ne serait qu’un souvenir avec le renforcement des droits de propriété intellectuelle.
Ce rapport est sans équivoque et nos représentants au Parlement européen doivent en tirer les conclusions qui s’imposent. Il faut refuser le CETA comme tous les autres accords de libre-échange pour repenser une agriculture qui rémunère les paysans, fasse vivre les territoires et produisent une alimentation de qualité pour tous.
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